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La découverte du Chili

sur les pas de Diego de Almagro, nous partons à la l'assaut des Andes par le Paso de San Francisco, pour explorer les finis terrae d'antan – et si le Chili n'est plus aujourd'hui à conquérir, cette portion de cordillère demeure cependant d'une beauté presque virginale ! Voyage en apesanteur.

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« Tout commence par quelques centaines de kilomètres de fastidieuses lignes droites, pimentées de loin en loin par le dépassement de quelque camion assoupi. »

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Nombre de photos : 83

Date : 23/12/2007

Localisation : La RiojaArgentine – région Cuyo CatamarcaArgentine – région Noroeste AtacamaChili

Ce carnet fait partie du périple : Des Andes à la Lune

Quelques précisions

Quelques mots à propos de Diego de Almagro (1475-1538), rencontré au cours de ce carnet. Ce conquistador fut envoyé à la découverte des territoires situés au sud du Pérou par Pizarro, le récent conquistador de l’Empire Inca, qui ne voulait pas s’encombrer de rivaux dans sa nouvelle conquête.
Après avoir franchi non sans encombres le Paso de San Francisco, el Adelantado (l’Envoyé) pénétra sur l’actuel territoire du Chili, reconnut les environs de Copiapó, entra vite en conflit avec les Mapuches, plus au sud, et résolut finalement de rentrer bredouille au Pérou par le Désert d’Atacama – ce fut une traversée encore plus éprouvante que le Paso de San Francisco… De retour au Cuzco, il s’empêtra dans une guerre civile contre le clan Pizarro, qui lui fut fatale : capturé à la suite de la désastreuse Bataille de las Salinas, il fut exécuté sans la moindre pitié.

Comment y aller ?

A priori, rien de plus simple. La route qui franchit le Paso de San Francisco est la Nationale 60, asphaltée, en bon état – vous la prendrez en entrant dans la province de Catamarca en venant de Córdoba, juste après la traversée des Salinas Grandes de Córdoba. C'est la voie la plus directe et la plus facile. En ce qui nous concerne, nous nous étions rallongés en passant par Chilecito (La Rioja) – erreur de jeunesse.
La 60 monte jusqu'au Paso sans aucune difficulté. Attention, la route est longue : 200 km rien qu'entre Fiambalá et la frontière ; il vous faudra donc impérativement emporter des jerricans, après avoir complété votre plein à Tinogasta (attention : la station-service de Fiambalá n'est pas toujours approvisionnée) – la quantité de combustible à embarquer dépend de vos projets ; nous avons emportés 60 litres, en perspective de traverser la cordillère sur toute sa largeur (prochaine station-service à El Salvador, Chili). Sachez que si vous descendez par Copiapó, la route est plus longue. Et un aller-retour depuis Fiambalá n'est guère moins long. Donc : ne lésinez pas sur les précautions !
A 20 km avant la frontière vous attend le poste frontière argentin de Las Grutas. Vous pourrez éventuellement y trouver du combustible, mais rien n'est moins sûr – et son prix est d'ailleurs exorbitant.
Une fois franchi le Paso de San Francisco, l'asphalte disparaît au profit d'une piste en terre de bonne qualité. Le danger principal consiste à se perdre... Plusieurs pistes sillonnent cette contrée riche en mines. Emporter un GPS n'est pas un luxe, aucun panneau de signalisation ne vous guidera. Le secteur n'est pas très fréquenté, ne comptez pas sur les autres en cas d'avarie. Le poste-frontière chilien est relativement éloigné du Paso (nous n'avons plus en mémoire la distance exacte). Après votre sortie d'Argentine (à Las Grutas), vous ne disposez que d'un temps limité pour faire tamponner votre entrée au Chili (48 heures) : si vous prévoyez de rester plus longtemps au Parc National Nevado Tres Cruces (entre les deux postes-frontières), il vous faudra d'abord aller chercher votre entrée auprès des gendarmes chiliens. Ne jouez pas avec le feu, la patience des garde-frontières est généralement très limitée. Attention : à votre entrée au Chili, vous devrez vous débarrasser de certains de vos vivres : fruits et légumes, viandes (crues, fumées, séchées).
Attention : en hiver, le Paso de San Francisco est généralement fermé, en raison des fortes chutes de neige. Renseignez-vous !

Où dormir ?

Aucune offre d'hébergement après Fiambalá. La route 60 qui monte vers le Paso de San Francisco est jalonnée de plusieurs refuges miniatures en bord de route, sorte de tentes de tôle, précaires mais bien abritées. Au-delà du Paso, vous trouverez un semblant de commodités au refuge des garde-parcs chiliens, près de la Laguna del Negro Francisco ; pas d'eau courante, mais des lits superposés austères.

Où et que manger ?

Attention, vous ne trouverez aucune guinguette sur cette portion inhabitée de la Puna. Emportez vivres et eau. Au refuge de la Laguna del Negro Francisco, une petite cuisine sera à votre disposition – mais il n'y a ni gaz ni eau courante, simplement un grand bidon d'eau glacée... De toute façon, ne prévoyez pas de faire bombance : l'appétit est généralement en berne à plus de 4.000 mètres d'altitude.

Ce que nous avons visité

H2O

Salar de Maricunga : au cœur du Parc National Nevados Tres Cruces, c'est le plus austral des salares chiliens, et sa pointe méridionale en offre un bouquet final de toute beauté, tant la Laguna de Santa Rosa qui y sourd de la chape de sel est un bijou d'orfèvrerie ciselé sans répits par le vent, moucheté d'incrustations de flamants églantine.

Pasos

Paso de San Francisco : c'est une des plus belles portes d'entrée de la somptueuse Puna, qui y offre ses impétueux volcans sur un plateau maculé de lagunes et de salars. Seuls flamants et vigognes troublent miraculeusement la solitude du voyageur, et l'aideront peut-être à redescendre sur terre...

Réserves

Nevado Tres Cruces : l'un des plus beaux échantillons de Puna chilienne, à notre avis – salines, lagunes, volcans sont le terrain de prédilection des flamants et des vigognes, parmi les rares êtres vivants que vous croiserez dans ces parages peu fréquentés.

Thermes

Laguna Verde : établis au beau milieu de l'immense Puna, en bordure d'une Laguna Verde aux reflets insensés, ces thermes aux installations précaires offrent une eau tout juste tiède qui ne vous fera pas oublier les rigueurs d'une altitude toisant à plus de 4.000 mètres ! Cependant, mieux vaut ne pas lésiner sur la crème solaire...

Villes

Chilecito : le “Petit Chili” est une oasis au bord de la Dépression de Santa Elena, cuvette aride où l'on s'efforce de choyer vignes et oliviers, de quoi survivre à la faillite de l'âge d'or minier. Les ruines de ce passé industriel sont aujourd'hui classées et choyées : téléphérique, fonderie et musée témoignent de cette exaltante aventure humaine.

Géographie et thématiques culturelles

H2O

Pénitents : une cohorte de capuchons pointus, à la blancheur souvent maculée de giclures brunâtres, s'avance en rangs serrés, pauvres hères flagellés par le vent, pitoyables pèlerins accablés par le réchauffement estival (ou global), qui se recueillent en glaciers ou névés craintifs autour de quelque pasteur volcanique, et larmoient des torrents d'eau glacée.

Écosystèmes

Hautes Andes : à des altitudes comprises entre deux et sept mille mètres, la végétation se cantonne généralement à quelques coironales mouchetant de leurs jaunes léonins les sols minéraux ou volcaniques, quand la neige ne les recouvre pas. Peu de bestioles se risquent dans ces parages – elles se savent dans le collimateur des condors.

Puna : retranchée derrière d'abruptes cordillères, cette inexpugnable forteresse bardée de donjons volcaniques héberge une faune rare mais précieuse, dans un environnement désertique aux coloris extraordinaires. Envahisseur, prends garde : son atmosphère éthérée te coupera le souffle plus sûrement qu'une hallebarde !

Zoologie

Vigogne : le balancement augustement chaloupé de son altier port de tête dessine une moue dédaigneuse sur ses babines, cet air pincé qu'elle arbore continuellement, et son regard profond soigneusement rehaussé d'un fard de jais révèle un détachement souverain, la sérénité olympienne des habitants de la céleste Puna. Un ange passe.

Botanique

Espèces diverses : faute de temps (ou de patience) pour photographier telle fleur ou tel arbre sous toutes ses coutures, plusieurs espèces –certaines parmi les plus emblématiques d'ailleurs –n'ont pu être gratifiées d'une fiche en bonne et due forme, hélas, et devrons se contenter d'une seule vignette dans ce pot-pourri de circonstance.

Industrie

Arboriculture : souvent cantonnées à des vallées patagones laborieusement irriguées, ou acculées au piémont de quelque sierra préandine, les zones de production fruitière font généralement figure d'oasis, et il n'est pas désagréable d'y glaner un peu de fraîcheur, d'ombre et simplement de vie après avoir traversé d'interminables no-man's lands.

Ornithologie

Flamant rose : à contempler les entrechats, ronds de jambe et autres battements dont sont capables ces êtres infiniment gracieux qui évoluent dans des décors fabuleux où s'intercalent de pompeux volcans et de non moins mirifiques lagunes, on ne peut que blâmer les cygnes d'avoir usurpé la vedette du plus fameux des ballets russes.

Massifs

Andes boréales, Cordillère Occidentale : cette portion plutôt hermétique de la frontière entre Chili et Argentine a des airs de Ligne Maginot, avec sa batterie de strato-volcans campés sur le glacis de la Puna comme des bunkers, leurs bouches braquées vers le ciel en une menace latente d'ouvrir le feu dévastateur de leurs munitions magmatiques.

Sierras Pampeanas Occidentales, El Famatina : la cime étincelante du Cerro Belgrano se détache sur le ciel limpide de La Rioja – à l'avant-garde de la Cordillère des Andes, ce phare naturel, juché à plus de 6.000 mètres sur l'abrupt piédestal du Famatina, est le repère infaillible du voyageur et du berger à des lieues à la ronde.

Andes boréales, Précordillère de Domeyko : avec ses crêtes cabossées, emportées par l'avachissement généralisé de ses strates qui affleurent sans fard à la vue de tous ; avec son nappage beigeasse peu ragoûtant qui fout le camp par plaques – on croirait traverser les reliefs d'un dessert raté, genre mille-feuille affaissé ou charlotte éventrée.

Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.

LÉGENDE
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