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Drapeau – Tarija
Tarija

ce département bolivien longtemps réclamé par l'Argentine s'étend depuis l'Altiplano jusqu'au Chaco : d'un plateau aride à une plaine semi-désertique, un dénivelé de quelques 4000 mètres, que l'on dévale de vallées viticoles en cordons subtropicaux. Ni Collas, ni Cambas : Chapacos et fiers de l'être !

Pays : BolivieBolivie

Population : 391226 hab. – Superficie : 37623 km²

Capitale (population) : Tarija (135783 hab.)

Climat : climat méditerranéen, aux hivers plus froids. Plaine orientale de type subtropical (éviter les étés, torrides et pluvieux).

Ce que nous avons visité

Archéologie

Qhapaq Ñan (Camino Inca) : cette autoroute de l'empire Inca innervait tout le massif andin au départ du Cuzco, au Pérou. L'actuelle Bolivie conserve des vestiges fort bien conservés ; le nord-ouest argentin, plus dégradé, dessert cependant plusieurs citadelles spectaculaires.

Parcours

Transchaco : beaucoup moins fréquenté que ses confrères, ce “couloir bi-océanique” boréal, encore largement mal carrossable, vise à connecter le Paraguay à la Bolivie, et franchit pour cela un obstacle de taille, non en altitude mais en superficie : le vaste few-men's land du Chaco Seco. Une éprouvante traversée du désert.

Pasos

Paso fronterizo Infante Rivarola : on pouvait difficilement imaginer contraste plus grand entre les pasos andins, frisquets et éthérés, et ce poste frontière écrasé de chaleur, planté au beau milieu du Chaco infiniment plat, sur la route Transchaco qui relie Bolivie et Paraguay. Le moins escarpé n'est pas forcément le moins éprouvant...

Réserves

Cordillera de Sama : cette marge sud-orientale de l'Altiplano bolivien surplombe la vallée de Tarija, et forme un rempart derrière lequel évoluent flamants roses et vigognes parmi de limpides lagunes et d'incongrues dunes de sable – le Camino Inca s'y faufile, tel une route panoramique !

Aguaragüe (Cañon del Pilcomayo) : ultime cordon oriental des Andes boliviennes avant la vaste plaine du Chaco, la Sierra de Aguaragüe livre passage au Río Pilcomayo (et à la route) en un vertigineux canyon où fait écho le jabotage assourdissant des colonies de perruches.

Vallées

Los Vallesaperçu

Villes

Concepción : cette bourgade paisible jouit d'un microclimat délectable, et se targue de posséder les vignobles les plus hauts du monde, dont elle extirpe, entre autres breuvages douteux, un vino patero fort en gueule voire contondant. Qu'à cela ne tienne, ses bodegas proposent le traditionnel picante de pollo pour javelliser vos papilles.

Tarija : ce serait jouer dangereusement avec la susceptibilité des Chapacos ses habitants que de vouloir comparer leur plaisante capitale avec les renommées La Paz, Sucre ou Potosí. Je m'en tiendrai donc à faire l'éloge du jus de cacahuète, qui coule à flot aux abords de l'église San Roque : original et addictif – à l'image de la ville ?

Villamontes : si la pêche au sábalo vous passionne, au point que ni les Andes ni le chaco ne seraient des obstacles suffisants pour vous priver de votre hobby, alors cette ville écrasée de chaleur vous comblera. Dans le cas contraire, c'est que vous faites étape avant d'entamer la Transchaco, pas vrai ? Alors vous n'êtes plus à ça près.

Bermejo : grosse bourgade périphérique, sans atout touristique ni véritables ressources économiques, ce bled frontalier est – par conséquent – un fabuleux condensé de Bolivie, avec ses rituels quotidiens qui tournent autour du marché municipal, de ses étalages chamarrés et de ses cantines à la bonne franquette.

Géographie et thématiques culturelles

Écosystèmes

Chaco Serrano : avec les premiers reliefs qui surgissent sur ses confins occidentaux, le Gran Chaco profite de la soudaine abondance (toute relative) d'eau pour développer une végétation moins épineuse, dont se détachent les grandes silhouettes ébouriffées des carandays – il devient même agréable de s'y promener !

Yungas : après avoir traversé l'immensité du chaco sans verser la moindre goutte, les cumulo-nimbus se télescopent sur les premiers reliefs orientaux des Andes, et déversent sur la pente inexpugnable de quoi faire croître une jungle touffue, refuge de nombreuses espèces menacées – un cordon de barbelés subtropicaux qui sanctuarise le splendide Noroeste.

Chaco Seco : si l'épithète “impénétrable” lui colle à la peau, ce n'est pas tant en raison des rudes conditions climatiques (avec 45°C en été et peu d'eau, le terme approprié serait plutôt “invivable”) que de la densité des plantes xérophiles qui ont vite fait de coloniser toute ébauche de piste. Il faut être myrmécophage ou Mennonite pour y subsister !

Temples

Églises d'adobe : expression tangible d'une piété rurale bien vivace, comme de la modicité de ses ressources architecturales, le Noroeste abonde en sanctuaires bâtis de paille et de terre séchées, pour certains coiffés de palmes et d'ajoncs en guise de charpente. Un parfum de naïveté embaume leur nef fraîchement fleurie.

Gastronomie

Humitas & Tamales : casse-dalles typiques du Noroeste, à base de maïs, ces variantes salées de l'œuf Kinder réservent sans doute moins de surprise une fois dépiautées de leur emballage en chala (feuille de maïs), pour peu qu'on sache les différencier à la forme de leur ficelage – il y a là un potentiel marketing à développer, c'est certain...

Spécialités boliviennes : à défaut de vous proposer un inventaire exhaustif de tous les plats régionaux de Bolivie, tâche proprement babylonienne, voici une petite mise en bouche qui vous initiera aux saveurs parfois très déconcertantes de ce pays amateur d'épices et de sucré-salé. A consommer avec beaucoup de modération...

Héritages

Mate : si le bon maniement de l'asador valide généralement le passage à l'âge adulte, alors l'acte de cebar un buen mate est indéniablement l'épreuve initiatique pour atteindre l'âge de raison, tant cette aliénante décoction symbolise une certaine sagesse argentine, indolente, fraternelle et sereine (sinon optimiste). A méditer con o sin palo.

Industrie

Tannerie : où pittoresque rime avec archaïsme, car, sous les dehors photogéniques d'une tradition centenaire, force est de s'affliger sur les conditions peu sanitaires de cette industrie fortement toxique (et nauséabonde), pratiquée dans les arrières-cours de fermes miteuses. Laisseriez-vous votre progéniture gambader au bord des piscines de chaux ?

Hydrocarbures : pompant sans relâche ce qu'il reste du précieux liquide dans les entrailles de la Terre, des régiments de derricks au coude à coude colonisent la Patagonie et se lancent à la conquête de territoires périphériques jadis épargnés, assiégeant avidement les enquiquinantes réserves protégées. Safari parmi ces échassiers d'une nouvelle ère.

Vini-viticulture : tôt présente dans les bagages des Espagnols, la vigne colonise le piémont andin et génère un lucratif commerce à l'échelle du Vice-royaume. Laminé par les guerres d'Indépendance et l'expansion des productions européennes, le secteur amorce un boom remarqué depuis quelques décennies et les bodegas font leurs choux gras du tourisme !

Parcours

Panamericana : de raccordements en prolongements, on ne sait plus très bien au final quel est le tracé officiel de cet axe composite qui irrigue toutes les Amériques – mais ce qui est sûr, c'est qu'après une grandiose traversée des Andes l'Argentine en constitue le laborieux épilogue, tandis que la Terre de Feu s'offre légitimement comme bouquet final.

Dévotions

La Pachamama : ces dernières décennies, elle effectue un retour triomphal sur la scène de la Puna, le grand théâtre du revival indigène en mal de reconnaissance nationale – ses ennemis n'ont qu'à bien se tenir : volontiers bonasse quand on lui offre un verre de vin ou un sachet de kuka, elle peut devenir mauvaise si la coca est cola...

Virgen de Urkupiña : récemment bombardée “Patronne de l'Intégration Nationale” par La Paz (ce qui n'est pas une sinécure !), cette apparition mariale remontant au XVIème siècle est célébrée chaque 15 août à Quillacollo, son sanctuaire, et dans toute la Bolivie avec force danses et grelots.

Massifs

Andes boréales, Cordillère Orientale : curieusement, cet imposant massif ne frappe pas tant par ses lignes de crête, qui pourtant culminent à plus de 5.000 mètres, que par les gorges qui le lacèrent : Valles Calchaquíes ou de Yocavil, Quebradas de Humahuaca, de las Conchas, del Toro, un véritable labyrinthe aux formes et couleurs pyrotechniques.

Andes boréales, Sierras Subandines : ce petit détachement de la Cordillère fermait la marche de la surrection andine, mais une attaque surprise et musclée de l'érosion, notamment de sa division fluviale, l'a proprement rossé, de sorte qu'il n'en reste que des éléments éparses, cabossés – certains conservent fière allure.

Andes boliviennes, Cordillère Centraleaperçu

Andes boliviennes, Cordillère Orientaleaperçu

Carnets associés

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LÉGENDE
ProvincesConfins
CarnetsRéserves
HéritagesDévotions
ArchéologieMassifs
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OrnithologiePasos
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