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Puerto San Julián

ce havre naturel offrit il y a cinq siècles une escale inespérée aux navires de Magellan, lancés à la recherche d'un improbable passage austral vers les faramineuses terres aux épices. Étape cruciale de la première circumnavigation du globe, où le grand navigateur ibérique débordé par ses hommes joua son va-tout – et inventa la Patagonie.

Découvrez nos 5 photos prises sur la période 2010

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photo 1/5 – Réplique de la Nao Victoria, seul navire de l'expédition de Magellan à avoir complété le tour du monde
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photo 2/5 – Magellan en personne accueille les visiteurs à bord...
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photo 3/5 – Monument à la Guerre des Malouines, sur le front de baie
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photo 4/5 – Un monument en piteux état, dédié à “Mandito”, un hurluberlu local...
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photo 5/5 – A la sortie de Puerto San Julián, un petit sanctuaire dédié à San Expedito

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Réplique de la Nao Victoria, seul navire de l'expédition de Magellan à avoir complété le tour du monde
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Magellan en personne accueille les visiteurs à bord...
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Monument à la Guerre des Malouines, sur le front de baie
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Un monument en piteux état, dédié à “Mandito”, un hurluberlu local...
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A la sortie de Puerto San Julián, un petit sanctuaire dédié à San Expedito
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Localisation : Santa CruzArgentine – région Patagonie

Habitants (source Wikipedia 2009) : 8000

Quelques précisions

Puerto San Julián se situe à l'intérieur des terres, en bordure d'une baie abritée de l'océan par une péninsule. Baie et péninsule portent également le nom de San Julián et constituent, avec les îles Cormorán et Justicia, la Réserve Provinciale San Julián, où l'on peut observer de nombreux oiseaux marins (notamment lesdits cormoranes) ainsi que manchots de Magellan et toninas overas (dauphins de Commerson).
Cependant, l'attraction “phare” de la petite ville est sans doute la réplique de la Nao Victoria, l'une des cinq caraques (nao en espagnol, navire de haute mer de conception antérieure à la caravelle) qui formèrent partie du fameux Tour du Monde de Magellan. Puerto San Julián fut en effet le théâtre d'une étape importante de cette “armada des épices” que le navigateur portugais au service du Roi d'Espagne entendait mener jusqu'en Insulinde en doublant le Nouveau Monde par le sud – un pari audacieux car nul ne savait encore que le continent américain possédait bien des extrémités !
Fernand de Magellan et ses cinq navires partent en effet de Cadix en septembre 1519. La traversée de l'Atlantique est longue (ce n'est pourtant qu'un début !), mais on atteint sans encombre la Baie de Rio de Janeiro puis le Río de Solís (futur Río de la Plata). L'interminable cabotage le long des côtes en direction d'un passage hypothétique met les nerfs des marins à rude épreuve. L'hiver austral bat son plein, le moral des équipages est en berne. Magellan avise fort opportunément cette baie providentielle et vient y mouiller ses navires, en attendant des jours meilleurs... Il baptise l'endroit du nom de San Julián de Cesarea, que l'on fête en ce 31 mars 1520.
Le lendemain 1er avril, il fait tenir une messe, la première dira-t-on à être célébrée en territoire argentin. Plus tard, lors de cette relâche hivernale qui devait durer cinq mois, Magellan doit réprimer une mutinerie ; il fait exécuter les mutins sur une île de la baie, qui depuis porte le nom de “Justicia” (expéditive !) et abandonne l'un des meneurs et un prêtre complice sur le rivage – nul ne les reverra jamais. L'autre fait notoire de ce séjour est l'invention d'un terme promis à un avenir géographique important : Patagón. L'origine de ce terme est aujourd'hui discutée ; soit qu'il ait été inspiré d'un héros de roman médiéval ainsi baptisé, soit qu'il soit imputable à l'inventivité lexicale de Magellan, toujours est-il qu'il désigne une personne dotée de “grosses pattes” (sens du mot pata affublé du suffixe emphatique -gón) ; autrement dit : un individu à la stature imposante. Et c'est bien ainsi que Magellan et ses compagnons perçoivent les premiers autochtones qu'ils découvrent depuis qu'ils suivent les côtes australes du continent. Grands et affables, ces “Patagons” font forte impression sur l'explorateur portugais, qui parvient à embarquer quelques individus à bord dans l'intention de les ramener en Espagne. Les malheureux devaient mourir de soif lors de l'interminable traversée de l'Océan Pacifique l'année suivante...
Car avec l'arrivée du timide printemps austral, Magellan est reparti vers son cap chimérique. C'est le 21 octobre 1520 qu'il atteint enfin le Cap des Mille Vierges (Cabo Vírgenes) et s'engouffre dans le détroit qui porte aujourd'hui son nom, à l'extrémité australe de la Patagonie, ce qui lui permet d'accéder à l'Océan Pacifique et, non sans de plus dures épreuves encore, les îles aux épices. Magellan devait perdre trois de ses nefs : une nef a fait naufrage au large de la Patagonie, une autre a fait volte-face dans le détroit et s'en retourne en Espagne, une troisième est sabordée aux Philippines faute de marins survivants pour en assurer la navigation. Quant à Magellan, il perd sa propre vie dans une escarmouche contre des insulaires, aux Philippines, le 27 avril 1521.
Les survivants atteignent enfin les Moluques le 8 novembre 1521 et font le plein de précieux clous de girofle, de noix de muscade et autres denrées exotiques, qu'ils troquent contre des tissus, des armes, de la coutellerie : tout un bric-à-brac de produits européens dont raffolent les roitelets locaux. Les deux navires restant décident alors de se séparer : la Trinidad tente de regagner le Mexique et l'Espagne par l'est, comme le stipulait d'ordre de mission promulgué par Charles Quint ; en vain. Elle sera capturée par les Portugais après avoir rebroussé chemin au large du Japon. Seule la Victoria, commandée par Sebastián Elcano, parvient finalement à rejoindre l'Espagne après 3 ans d'un périple dantesque, le 6 septembre 1522, avec 18 survivants seulement à bord (sur les 240 initialement présents) – 5 membres de la Trinidad les rejoindront entre 1525 et 1527. Ainsi s'achève la première circumnavigation du globe. Quant à la Terre de Feu, d'autres navigateurs aventureux en exploreront les rivages périlleux – l'histoire continue avec le HMS Beagle...
La réplique de la Nao Victoria a été installée en 2004. Le navire ne flotte pas, et trône sur le boulevard sans charme qui longe la baie. Toutefois, il serait dommage de bouder cette attraction tout de même fascinante. Vous pourrez monter à bord et rencontrer Magellan en personne (quoique le gaillard de ciment soit peu loquasse...).
Notons, pour clore l'histoire de Puerto San Julián, qu'aucun établissement espagnol n'a été fondé par Magellan, pas davantage ici que sur le reste du littoral patagonique. Il faudra attendre 1780 pour qu'une petite colonie européenne s'installe à Florida Blanca, à une dizaine de kilomètres au nord de Puerto San Julián ; les ruines de ce bourg tôt abandonné se visitent et sont agrémentées d'un petit musée.

Comment y aller ?

Puerto San Julián est une étape de la Nationale 3 (Panamericana), à mi-chemin entre Río Gallegos (360km au sud) et Puerto Deseado (387km au nord). Il faut quitter la Nationale 3 et parcourir 6km d'une petite bretelle asphaltée.

Où dormir ?

Puerto San Julián possède plusieurs établissements hôteliers, moins en raison de la Nao Victoria qui ne suffirait pas à attirer les foules dans ce coin perdu de l’interminable littoral patagonique, que du potentiel touristique de la Réserve Provinciale San Julián qui offre des sorties terrestres ou nautiques pour découvrir l'important écosystème marin.
Nous avons testé et apprécié l'Hotel Municipal Costanera, assez austère mais tout de même accueillant, qui bénéficie d'une vue agréable sur la baie. Il se situe sur la costanera (boulevard côtier), à l'angle des rues 25 de Mayo et Urquiza. Consultez leur site web : www.costanerahotel.com.
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