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“Tire-messe et fêlé-siège”

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Aujourd'hui dimanche, ça ne rigole pas, nous étrennons notre petit bolide flambant neuf !
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La Sierra Chica de Córdoba est un bon circuit pour se roder – et se joder {gare aux virages en corniche !}.
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Première étape de notre rallye : la Chapelle de Candonga, nichée dans un repli du versant oriental de la sierra.
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Il s'agit d'un oratoire privé, consacré à la Vierge du Rosaire, édifié au XVIIIème sur les terres d'une riche estancia muletière1 ;

1 Le toponyme “candonga” signifierait “mula de tiro”, “mule de trait”, et rappelle le rôle dévolu à Córdoba dans l'économie coloniale : s'y arrêtaient les grands troupeaux de mules et chevaux destinés aux lointaines mines de Potosí, en provenance des plaines fertiles de la pampa où ils étaient élevés ; la route jusqu'à l'Alto Perú demandant plusieurs mois, les troupeaux hivernaient obligatoirement à Salta ou Jujuy, au pied de l'Altiplano ; une étape préalable à Córdoba n'était pas exclue.

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les sierras de Córdoba fourmillent de temples domestiques similaires, mais Candonga est très certainement la plus élaborée, avec Ischilín ;
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comme un signe extérieur de richesse, l'arche qui couronne le porche évoque l'architecture de Potosí, épicentre de l'économie coloniale.
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Pour accéder au campanile, il faut emprunter cet escalier grossier, puis la volée de marches taillées sur l'arche.
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Après un examen approfondi de la difficulté, et un soupèsement prolongé des mes facultés de funambules, je me contente d'une photo-souvenir à mi-hauteur.
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Nous reprenons déjà la route, et surplombons le barrage de La Quebrada, en amont de Río Ceballos ; il est tôt, peu de baigneurs encore.
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La fin de l'hiver se ressent : le niveau de l'eau n'est pas à son maximum au sortir de la saison sèche. Les pluies estivales seront les bienvenues.
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Nous traversons la Sierra Chica en une petite heure, sur toute sa largeur, 30 kilomètres d'une piste tortueuse en cours d'asphaltage1.

1 A l'heure où nous réécrivons ces lignes, en juin 2010, le tronçon qui monte de Río Ceballos jusqu'au “sommet” est terminé. Manque la descente sur La Falda.

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Puis nous descendons sur La Falda et son mythique Hotel Eden, palace à l'abandon dont les ruines se visitent assidûment : business is business.
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« A vos marques – prêts ? partez ! » Ça n'est pas au départ d'un 100 mètres que nous prenons place,...
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...mais à celui du télésiège croquignolet qu'il faut emprunter pour monter au Pan de Azúcar1, sur les hauts de Cosquín.

1 Pan de Azúcar = Pain de Sucre

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Avec leur air de manège pour enfants, les nacelles sont spartiates, et la sécurité réduite à un garde-fou de pacotille.
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Qu'on ne se méprenne pas : cette attraction est un véritable télésiège, qui s'élève relativement haut, très haut...
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Et sa résistance est à toute épreuve – du moins nous nous refusons à imaginer le contraire...
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A l'arrivée, préparez-vous : pas de débrayage ni de neige pour se laisser glisser ;
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il faut déguerpir en vitesse sous l'œil vigilant du “perchiste” – en se gardant des sièges qui repartent en sens inverse.
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Le sommet est envahi d'un bric-à-brac d'antennes, relais et calvaire tous plus ou moins cruciformes.
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Le jeu en valait la nacelle : le point de vue sur les reliefs septentrionaux de la Sierra Chica absorbera les rêveurs.
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Au levant, on contemple les confins de l'immense damier agricole de la pampa, qui nous sépare en ligne plane de l'Atlantique, à 700 kilomètres de là.
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Au sud-est, la plaine est maculée par la tâche urbaine de Córdoba, avec les buildings scintillants de son centre-ville.
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Repus d'horizons infinis, nous redescendons comme nous sommes venus, un rien fanfarons !

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