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Yerba, mission impossible

usine, fabrique, réduction, plantation... nous écumons cette antique marche de l'empire colonial espagnol qu'étaient les Missions, à la recherche de la fugitive Ilex paraguariensis, décidément introuvable – qu'à cela ne tienne : le Baroque Guarani offre de plus tangibles leçons de botanique architecturale.

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« Quelque part dans les Missions, au cœur de l'enfer impitoyable de la forêt vierge, à l'heure où le jaguar sanguinaire rode pernicieusement, et où la flore carnivore entrouvre ses mâchoires venimeuses... »

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Nombre de photos : 53

Date : 26/04/2008

Localisation : MisionesArgentine – région Litoral

Ce carnet fait partie du périple : La Quête du Maté

Quelques précisions

Ce carnet évoque les agissements des bandeirantes, également dénommés Mameluks, chasseurs d'esclaves qui organisaient leur trafic depuis São Paolo. Les Jésuites, protecteurs des communautés indigènes, étaient bien évidemment le pire ennemi de ce commerce. Une fois expulsés les Jésuites sur ordre du Roi d'Espagne (désireux de se débarrasser de cette Compagnie de Jésus trop puissante à son goût), les bandeirantes mirent à sac les Missions, et réduisirent en esclavage bon nombre de Guaranis.
Un demi-siècle plus tard, dans le cours des conflits collatéraux aux guerres de l'Indépendance, en 1817, les troupes paraguayennes en parachevèrent la destruction. Enfin, dans l'Entre-deux-Guerres, les nouveaux colons débarqués d'Allemagne et d'Europe de l'Est utilisèrent les pierres de la Mission en ruine pour construire leurs propres habitations.

Les photos que nous avons ratées

Faute de temps, nous avons privilégié San Ignacio Miní au détriment des autres missions jésuites de la région, classées (ou non) au Patrimoine Mondial de l'Humanité : Santa Ana (classée), Nuestra Señora de Loreto (classée), San José, Mártires, Santa María Mayor (classée). Il faut préciser que, hormis San Ignacio, ces missions se trouvent dans un état de dégradation avancé qui ne justifie pas toujours un détour.
A voir également, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de San Ignacio, dans la selva à proximité du Paraná, la maison-muséeHoracio Quiroga (1878-1937), célèbre écrivain uruguayen, passa les derniers jours d'une existence funèbre, jalonnée de morts violentes qui inspirèrent une œuvre assez morbide.

Comment y aller ?

Au départ de Posadas, capitale de la Province de Misiones, prendre la RN12 direction Iguazú. San Ignacio Miní se trouve sur cette route, à 50km de Posadas. Pour accéder à La Chacra, bifurquer une quinzaine de kilomètres avant San Ignacio, à Santa Ana, direction Oberá – la posada se trouve un peu avant le village de San Martín.

Où dormir ?

Nous recommandons chaudement La Chacra, établissement un peu dispendieux, mais tellement agréable ; une ancienne finca au milieu des pins Paraná, des théiers et des matéiers ; chambres confortables (mais rien d'extraordinaire pour autant), living très accueillant, galerie très appréciable, service impeccable – Pata est un hôte fort sympathique, Norma une cuisinière incomparable ! Chevaux à disposition. Visite de la scierie, de la menuiserie et de la fabrique de yerba à la demande. L'établissement se situe à une trentaine de kilomètres à l'ouest d'Oberá, peu avant San Martín lorsqu'on vient de Posadas par la RP 103. Tel: (03752) 430333. Consultez leur site internet.

Où et que manger ?

Nous avons pris tous nos repas à La Chacra (voir ci-dessus). Le moins que l'on puisse dire, c'est que nous ne nous en plaignons pas !!

Ce que nous avons visité

Temples

Missions jésuites des Guaranis : l'expérience évangéliste et pacifique des Jésuites en territoire guarani, aux confins tumultueux des empires espagnols et portugais, a fait long feu – mais leurs vestiges attestent de la splendeur (sinon du polémique bienfondé) de leur entreprise.

Géographie et thématiques culturelles

Botanique

Pin Paraná : la montera fichée bravement sur son faîte altier, son corps élancé cintré dans une chaquetilla affublée de coquets pompons, ce torero don-quichottesque n'entend pas le céder à la véhémente sylviculture dans l'arène des Misiones, et oppose aux assauts de la déforestation une résistance aussi noble qu'illusoire...

Héritages

Mate : si le bon maniement de l'asador valide généralement le passage à l'âge adulte, alors l'acte de cebar un buen mate est indéniablement l'épreuve initiatique pour atteindre l'âge de raison, tant cette aliénante décoction symbolise une certaine sagesse argentine, indolente, fraternelle et sereine (sinon optimiste). A méditer con o sin palo.

Industrie

Sylviculture : ou déforestation incontrôlée ? Dans les Misiones, antichambre de la forêt amazonienne, la selva cède peu à peu la place au pin européen, plus apte à une exploitation industrielle. La conscience soulagée par quelques chétives réserves naturelles, les menuiseries soutiennent vaillamment la demande, moteur de l'économie provinciale.

Yerba mate : la consommation de yerba est répandue dans tout le bassin du Río de la Plata, depuis le torride Chaco jusqu'aux plages brésiliennes, et même en Patagonie, mais sa production et son industrialisation en revanche se cantonnent autour des antiques missions jésuites du Noreste. Enquête chez les Guaraníes...

Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.

LÉGENDE
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