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Quelques précisions
La réserve est centrée autour d'une
grande lagune de 14,1km², juchée à 3300 mètres d'altitude au cœur de la
Cordillère Principale des Andes. La cristallinité de ses eaux, conjuguée au reflet presque parfaitement symétrique du volcan Maipo, lui ont valu la comparaison diamantine. D'une profondeur moyenne de quelque 38 mètres, atteignant en certains points 70 mètres, la lagune, alimentée par les eaux de fonte des neiges alentours et les précipitations estivales, s'est formée suite à l'obstruction du chenal d'évacuation de ces eaux par une coulée de lave émanant du volcan Maipo, à date très récente, vraisemblablement en 1826. Le bouchon basaltique une fois surmonté, la lagune se déverse paisiblement vers le sud, via le
Río Diamante, lequel amorce un long trajet de 360km qui le mène hors des Andes, avant de traverser la plaine (et la ville) de San Rafael, puis de se jeter dans le grand fleuve collecteur du piémont andin : le Desaguadero (également appelé Bermejo, ou Salado), dont les eaux ne parviennent que très rarement à rejoindre le Río Colorado, dans le nord de la Patagonie, et de là l'Atlantique ; la plupart du temps, il s'épuise à hauteur du
Lihué Calel.
Mais revenons à la source, et à l'emblématique Volcan Maipo qui domine la lagune. Ce stratovolcan au profil très régulier, culminant à 5323 mètres d'altitude sur la frontière chileno-argentine, est considéré comme temporairement assoupi ; sa dernière éruption remonte à 1941, et il n'a pas dit son dernier mot. Ses sautes d'humeur font toutefois pâle figure, comparées aux soubresauts cataclysmiques de l'antique caldeira sur laquelle il se dresse. Cette Caldera Diamante figure le cratère d'un volcan aujourd'hui disparu, de quelque 20km de diamètre, qui a explosé il y a environ 500.000 ans, entraînant une éruption de rang 7 sur 8 (échelle IEV), l'une des éruptions majeures répertoriées dans l'histoire géologique de notre planète (toutefois surpassée par son homologue catamarqueño le Volcan Galán).
Outre le Volcan Maipo, l'autre vedette de la Laguna Diamante est l'aviateur français Henri Guillaumet, dont une petite stèle dressée au bord de la lagune rappelle l'infortune. C'est ici, en effet, que le vendredi 13 (!) juin 1930, après avoir décollé de Santiago du Chili, le vaillant pilote de l’Aéropostale, qui n'en était pourtant pas à sa première traversée de la Cordillère (c'était même la 92ème !), fut pris dans une tempête de neige et, à force de détours et de péripéties, tomba à court de carburant. Avisant l'un des très rares replats de cette section des Andes, le pourtour de la Laguna Diamante, il tenta l'atterrissage, sauva sa vie mais planta brutalement son Potez 25, après une violente culbute, roues par-dessus ailes. Guillaumet entreprit alors une longue pérégrination pour s'extraire des Andes, et dut marcher dans la neige et le froid cinq jours et cinq nuits durant, avant de parvenir, exténué mais sauf, à San Carlos, au sud de Mendoza, où il put être secouru. D'autres n'auront pas sa chance (voir le crash du “Vol 571 Fuerza Aérea Uruguaya” dans la vallée voisine du Sosneado)...
Comment y aller ?
La route d'accès à la Laguna Diamante débute au kilomètre 3139 de la
Ruta 40, à 150km au sud de la ville de Mendoza (54km au sud de San Carlos) ; à cet endroit, prendre la bifurcation vers l'ouest (route provinciale 98) : c'est une piste sinueuse mais en bon état. Comptez 19km pour atteindre l'entrée de la réserve, signalée par un imposant poste de garde-parcs (General Alvarado) où vous devrez vous enregistrer et pourrez visiter le petit musée. Ensuite, il y a encore une quarantaine de kilomètres jusqu'à la lagune et au camping. Comptez bien trois heures depuis San Carlos. Soyez attentif et prudent : vous ne serez pas tout seul sur la piste aux mois d'été (janvier, février) ou les week-ends longs principalement...
Où dormir ?
La Laguna Diamante est très prisée des gens de San Rafael pour passer un week-end champêtre, à pêcher ou à se balader, et fuir la chaleur écrasante de la plaine en été. Aussi, les abords de la lagune sont aménagés afin que tout ce petit monde soit proprement canalisé. Il y a des emplacements pour stationner, et des espaces dédiés pour planter la tente, ainsi que des sanitaires. Bref : ça n'est pas la réserve la plus sauvage des Andes ; mais après tout, on peut y camper sans risques !
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.