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Quelques précisions
Stanley (plutôt que “Port Stanley” que l'on entend souvent ; alias Puerto Argentino pour les Argentins) ne doit pas son nom à l'illustre explorateur britannique Henry Morton Stanley, mais à Lord Stanley (1799-1869), Secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies. C'est, depuis 1845, la capitale britannique de l'archipel, auparavant gouverné depuis le hameau de Port Louis (alias Port Saint Louis, fondé par Bougainville en 1764).
Stanley connut son âge d'or au XIXème siècle, lorsque c'était une escale incontournable pour les bateaux au long-cours qui naviguaient dans les mers australes ; la plupart devaient impérativement y relâcher pour réparer les avaries causées par le passage de l’Équateur ou du Cap Horn, mais également pour se ravitailler en nourriture (les Malouines étaient pourvoyeuses de viande de mouton) et, plus tard, en charbon (il n'y avait pas de gisement sur l'archipel, mais c'était un lieu de dépôt stratégique soigneusement approvisionné). Avec l'ouverture du Canal de Panamá en 1914, le nombre de bateaux croisant au large des Malouines diminua drastiquement, et l'économie de l'île connut une période d'incertitude et de décadence.
Aujourd'hui, l'archipel s'est refait une santé avec les droits de pêche concédés dans les eaux territoriales de l'archipel (au nez et à la barbe de l'Argentine), et Stanley se reconvertit sûrement dans l'économie tertiaire du tourisme. C'est devenu la plateforme inévitable pour les voyageurs qui désirent visiter l'archipel, comme pour les passagers des croisières pour l'Antarctique, qui y font une escale obligée.
L'
attrait touristique de Stanley demeure limité. Il vaut surtout pour l'amusement de découvrir les marqueurs emblématiques de l'Angleterre dans ce coin perdu des Mers Australes :
Post Office avec ses boîtes-aux-lettres et ses cabines téléphoniques cramoisies, cathédrale anglicane, jardinets proprets aux imposants parterres de lupins multicolores, moult
Union Jack (et
Blue Ensigns marqués des armoiries de l'archipel). Les promeneurs attentifs pourront procéder au recensement exhaustif des divers autocollants nationalistes proclamant l'appartenance au Royaume-Uni. Quelques monuments commémoratifs de la
Guerre des Malouines valent le détour, notamment le buste de Margaret Thatcher. Point d'orgue de la visite, ne manquez pas le
Musée Historique des Docks (
Historic Dockyard Museum) qui retrace deux siècles d'insularité, et brosse une intéressant tableau de la faune et de la flore locale – ne repartez pas sans un souvenir des Falklands, pin's ou set de table que vous dissimulerez sagement dans votre sac de linge de sale si vous avez prévu ensuite de visiter l'Argentine...
Comment y aller ?
Des navettes desservent Stanley depuis l'aéroport international (base militaire de Mount Pleasant, située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de la ville). En ville, vous pourrez vous déplacer aisément à pied entre les différents centres d'intérêt. Pour vous rendre à l'aéroport domestique (
vols de cabotage dans l'archipel), réservez un taxi auprès de votre hébergement.
Où dormir ?
Plusieurs hôtels et bed-and-breakfasts vous attendent à Stanley. Nous avons beaucoup apprécié Bennett House (14 Allardyce Street) ; outre la chambre spacieuse et lumineuse, nous avons adoré les biscuits (gâteaux) mis à disposition des visiteurs à toute heure. C'est un logement Argentinian friendly, qui met toutefois à disposition des voyageurs une brochure bilingue explicite et un rien vindicative démolissant soigneusement les arguments ennemis en faveur d'une annexion continentale... Instructif.
Où et que manger ?
Pour vous sustenter, vous trouverez plusieurs restaurants, tea houses et snacks corrects en vous promenant dans les rues de Stanley ; là encore, la carte ne rompt pas avec les traditions britanniques... Le meilleur endroit pour boire un verre et lier contact avec les autochtones (britanniques) est sans doute le Victory Bar, un authentique pub où vous ferez bien de ne pas exposer vos arguments en faveur des Malvinas argentinas...
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.