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Quelques précisions
Le Lanín culmine à 3776m d'altitude, pour un dénivelé d'environs 2600 mètres depuis la base du volcan. Le cratère est invisible, enfoui sous une épaisse chape de glace, dont les contours cependant vont rétrécissant avec le réchauffement climatique. Des analyses de roche ont permis d'établir que sa dernière éruption remonte aux premiers siècles de notre ère, ce qui le classe dans la catégorie des volcans “historiques” potentiellement actifs. Il n'a cependant donné aucun signe de réveil depuis belle lurette...
L'ascension peut s'effectuer par plusieurs biais. Les faces sud et chilienne, toutefois, sont réservées aux andinistes chevronnés. La voie classique est celle du nord, qui part de la guérite des garde-parcs en bordure de provinciale 60. Les indications que nous donnons ensuite sont purement informelles, afin de préparer le randonneur au parcours ; en aucun cas elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes et remplacer un guide, lequel est absolument obligatoire.
L'ascension classique, donc, s'effectue sur deux jours. La première journée est brève, on atteint le refuge “RIM 26”, du nom du Régiment d'Infanterie de Montagne qui l'a bâti et s'en sert de base pour ses entraînements. A ce propos, l'agence possède quelques tentes à disposition sur place, pour le cas où une compagnie de costauds serait en exercice et logerait dans le refuge... Tel fut notre cas. Ce refuge exigu ne comporte aucune installation particulière, ni table, ni matelas, ni sanitaires (il y a un petit coin aménagé au-dehors, avec deux planches et un amas de cailloux). Cette première journée est de difficulté faible ; première partie en pente douce sur le fil d'une imposante moraine (“espina de pescado”) puis raidillon dans la caillasse (“sendero de mulas”). Durée approximative : 4 ou 5 heures. L'idée étant d'arriver tôt au refuge pour se reposer longuement, car le lendemain...
Deuxième journée, départ à 3 heures du matin. Loupiotes obligatoires, et à la queue leu leu dans la nuit noire et glaciale. Pause brève au minuscule refuge de la CAJA (Club Andino de Junín de los Andes). Lever du jour à mi-pente. Puis un passage particulièrement ardu en cheminée, pentu et très accidenté ; ne pas s'affoler, poursuivre posément, sans penser à « mais comment vais-je réussir à redescendre par cette voie-ci ? », puisque la descente s'effectue par une autre voie, beaucoup plus facile – on en reparle. L'approche du sommet ne présente pas d'autre difficulté, on termine dans la neige, épaisse et dure. Notez : lorsque la neige est encore présente, selon la saison, les guides privilégient parfois une ascension droit dans la pente avec crampons ; moins équilibriste, mais sans doute plus éreintant. Le sommet est vaste et dégagé, on s'y repose en toute sérénité. Attention, bien sûr, aux conditions climatiques ; en cas de vent et de nuages, il est déconseillé de s'aventurer à atteindre le sommet ; il faudra se plier aux décisions des guides. Temps moyen d'ascension total pour cette deuxième journée : 7 heures.
A présent, la descente. Elle va s'effectuer très rapidement pour ce qui est de la partie la plus pentue, la technique retenue étant le schuss droit dans la pente, que ce soit en “skiant” sur la neige (debout ou assis pour les moins téméraires) ou en cavalant dans les cendres, en longues enjambées moelleusement amorties. Il faudra toutefois ménager ses forces, car le terme de cette seconde journée est le point de départ de la veille, et après les 7 heures d'ascension matinale, la descente – si facile soit-elle – pourra sembler interminable...
Ceci étant, ce trek de deux jours ne présente pas de difficulté majeure. Si vous êtes en bonne santé et motivé, il n'y a pas d'obstacle qui requière de technique particulière ; pas d'escalade, pas d'encordage. Les conditions climatiques sont bonnes (lorsque l'autorisation de monter est donnée) : ni trop froid, ni trop venté. Bien que culminant à près de 4000 mètres, le mal de l'altitude ne se fait normalement pas sentir, car c'est une ascension progressive ; en revanche, attendez-vous logiquement à être essoufflé et à peiner un peu plus que de raison à partir de la deuxième journée.
Comment y aller ?
Le Lanín se dresse à la frontière entre Argentine et Chili, lequel toutefois ne possède qu'une partie mineure du sommet. Le point de départ de l'ascension se situe un peu avant le poste frontière du Tromen, au niveau de la guérite des garde-parcs, qui est bien visible depuis la route provinciale 60 et possède un parking. Toutefois, l'ascension ne devant pas être réalisée sans un guide expérimenté, le véritable point de départ de toute expédition se trouve être la petite ville de
Junín de los Andes, située sur la
Ruta 40 à 70km au sud-est du pied du Lanín. Junín de los Andes se trouve par ailleurs à 45km au nord de San Martín de los Andes.
Où dormir ?
Selon les saisons, Junín et San Martín de los Andes peuvent être totalement submergées par les touristes. Mieux vaut donc réserver à l'avance en été. Notez qu'en général les agences qui proposent l'ascension du Lanín se chargent de vous réserver le logement, plutôt à Junín car San Martín est tout de même plus éloignée.
Contacts, horaires, informations diverses
Nous avons eu recours aux services de l'agence Alquimia, basée à Junín de los Andes. Excellente organisation, depuis l'accueil la veille au soir du départ (remise des équipements spécifiques, recommandations) jusqu'au pot final le soir de la descente. Guides très expérimentés (l'un des deux était un habitué de l'Aconcagua, l'autre avait monté le Lanín un nombre vertigineux de fois), extrêmement sympathiques et attentionnés (soutien personnalisé dans les moments difficiles de l'ascension, encouragements sans aucune pression, pas de rodomontades inutiles). Consultez leur site pour connaître les prix et réserver votre date :
Alquimia.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.