Cette fiche n'est pas dans votre itinéraire – ajoutez-la
Asunción
la « Mère des Cités et Berceau de la Liberté en Amérique » s'est un peu assoupie sur ses lauriers, et accuse un net retard sur sa progéniture du bassin du Río de la Plata. Un charme désuet règne dans ses rues fleuries, et l'on badaude avec plaisir entre ses édifices un rien clinquants, à la poursuite d'un vendeur de chipa.
Découvrez nos 8 photos prises sur la période 2008
fermer
photo 1/8 – La ville et sa baie, vues depuis le Pont Remanso
Asunción s’enorgueillit d’être « la Mère des Cités et le Berceau de la Liberté en Amérique ». Un intitulé certes très ronflant, mais amplement justifié. Asunción est en effet la cité la plus ancienne de tout le bassin du Río de la Plata (territoire englobant la moitié nord de l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et le sud-est bolivien) : fondée en 1537 par les rescapés de la première et éphémère Buenos Aires (fondée elle en 1536, puis abandonnée à cause du harcèlement indigène), “Nuestra Señora Santa María de la Asunción” fait alors figure de tête de pont de la colonisation espagnole.
Tandis que l'ouest argentin sera colonisé depuis le Pérou à partir des années 1550 (1553 pour Santiago del Estero, qui est la plus ancienne cité d'Argentine), l'est (le “Litoral”) est colonisé depuis Asunción : ainsi verront le jour Santa Fe, Corrientes, et surtout Buenos Aires, refondée définitivement en 1580 par Juan de Garay, sorti d’Asunción. Une naissance pas toujours très bien assumée par l'arrogante portègne...
Quant au « Berceau de la Liberté en Amérique », il est vrai que c'est à Asunción qu'éclata en 1731 la “Révolte des Communards” (Revuelta de los Comuneros), premier mouvement insurrectionnel anti-espagnol observé sur le Continent.