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Menu > Carnets > Le château de son père, la gloire des amers
la capitale paraguayenne s'encombre de tout un bric-à-brac de palais et tombeaux qui ressassent une gloire fanée aux relents revanchards – pas de quoi cependant troubler la bonhomie pagnolesque des Asunceños. Sans doute la nef de Yaguarón est-elle plus à craindre, que mange une jungle vorace.
« Le cœur un peu gros, nous avons pris congé de Hans, et nous filons derechef sur la rectiligne Transchaco, après avoir récupéré notre auto – ça ira plus vite qu'en charrette pour enlever les 450 km d'ici à Asunción ! »
Nombre de photos : 60
Date : 29/08/2008
Ce carnet fait partie du périple : Contes et déconvenues du Chaco (et d'ailleurs)
Quelques précisions
Les photos que nous avons ratées
Itinéraire bis
Comment y aller ?
Où dormir ?
Où et que manger ?
Ce que nous avons visité
Yaguarón : antérieure aux majestueux complexes jésuitiques, l'empreinte architecturale des Franciscains dans ces mêmes confins guaranis pourrait sembler, de l'extérieur, à peine moins rustique qu'une grosse grange – et cependant, quel enchantement n'est-il pas réservé au visiteur qui s'aventure sous la canopée en fleurs qui lui tient lieu de voute...
Panthéon National des Héros : réplique subtropicale (et miniature) des Invalides parisiennes, ce temple des gloires paraguayennes abrite les sarcophages de quelques va-t-en-guerre de la peu fortunée histoire nationale, qui veillent sournoisement sur le dernier sommeil du Soldat Inconnu, voir si des fois il ne voudrait pas repartir pour un tour...
Transchaco : beaucoup moins fréquenté que ses confrères, ce “couloir bi-océanique” boréal, encore largement mal carrossable, vise à connecter le Paraguay à la Bolivie, et franchit pour cela un obstacle de taille, non en altitude mais en superficie : le vaste few-men's land du Chaco Seco. Une éprouvante traversée du désert.
Asunción : la « Mère des Cités et Berceau de la Liberté en Amérique » s'est un peu assoupie sur ses lauriers, et accuse un net retard sur sa progéniture du bassin du Río de la Plata. Un charme désuet règne dans ses rues fleuries, et l'on badaude avec plaisir entre ses édifices un rien clinquants, à la poursuite d'un vendeur de chipa.
Géographie et thématiques culturelles
Río Paraguay : cet affluent majeur du Paraná baptise un État paranoïaque qui n'en put jamais contrôler ni la source ni le débouché maritime, et subit son cours tel un rideau de fer scindant le pays en deux régions que tout – écosystèmes, cultures, développement – oppose dédaigneusement. Un fleuve qui, partant, gagne à être franchi plutôt qu'emprunté.
Palmas Caranda-i et Caranday : leur jupette froufroutant dans le vent, les pompom-girls du chaco agitent en cadence les palmes épinglées sur leurs moignons, et fléchissent leur corps de sylphide avec une langueur étudiée, en formation synchronisée. Sont-ce les rudes quebrachos les heureux dédicataires de ces groupies hystériques ?
Chipa : si cette miche de pain, à base de farine de manioc ou de maïs, fourrée au fromage et/ou aux lardons, s'achète aisément à proximité de Retiro ou Once, ou aux sorties des bouches de métro, à Buenos Aires, c'est que l'immigration paraguayenne y est florissante... et peu lucrative. Mais la chipa est (évidemment) meilleure à Asunción !
Mate : si le bon maniement de l'asador valide généralement le passage à l'âge adulte, alors l'acte de cebar un buen mate est indéniablement l'épreuve initiatique pour atteindre l'âge de raison, tant cette aliénante décoction symbolise une certaine sagesse argentine, indolente, fraternelle et sereine (sinon optimiste). A méditer con o sin palo.
El Libertador San Martín : quand les autorités sont en panne d'imagination, il est le meilleur recours pour baptiser ponts, rues ou colonies – la toponymie locale est assurément le meilleur Tombeau de sa gloire, qui du reste doit beaucoup à son rapide exil : en somme, on lui sait gré d'avoir été traîner ses éperons ailleurs... Hommage au renegado magnifique.
Santa María Eugenia : jeune recrue du martyrologe, cette redoutable assomptionniste s'impose peu à peu comme la patronne des futures mamans, qui dépoussièrent son austère figure de duègne décineuviémiste en lui consacrant des autels débordant de joujoux cocasses et autres poupées chamarrées. Gardez le ticket de caisse, au cas où.
San Roque (González) : le risque de confusion est bien réel entre ce martyr jésuite, premier saint criollo, très populaire dans le Río de la Plata au point de baptiser bon nombre de ponts, barrages et autres églises, et son homonyme médiéval, Saint Roch, protecteur des chiens. Une distinction dont ne s'encombrent pas toujours ses fidèles...
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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