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à l'ouest du fleuve éponyme, le Paraguay est un immense désert de plantes xérophiles, de lagunes saumâtres et de dunes, où seuls semblent subsister des tribus indigènes faméliques, de prospères colonies de Mennonites que rien ne rebute, et les troupeaux immenses des latifundistes brésiliens ou de telle secte coréenne.
Pays : Paraguay
Population : 181940 hab. – Superficie : 246925 km²
Capitale (population) : non définie (0 hab.)
Climat : subtropical aride (chaud toute l'année, étés insupportables et orageux)
Quelques précisions
Ce que nous avons visité
Fort Boquerón : au beau milieu de l'implacable Chaco Seco, les vestiges de ce fort témoignent d'un des épisodes les plus meurtriers de la Guerre du Chaco, qui opposa Bolivie et Paraguay pour la possession de ce désert inculte ; un siège au cours duquel la soif fit davantage de victimes que les obus. Munissez-vous d'une gourde.
Musée Jacob Unger : les colonies mennonites du Chaco paraguayen fourmillent de fabriques, ateliers, zoos, musées, qui témoignent de la réussite prodigieuse de ces colons infatigables qui ont bâti leur éden dans le désert. Parmi eux, le musée Unger propose des reliques de la glorieuse époque et quelques exemplaires taxidermiques de la faune locale.
Transchaco : beaucoup moins fréquenté que ses confrères, ce “couloir bi-océanique” boréal, encore largement mal carrossable, vise à connecter le Paraguay à la Bolivie, et franchit pour cela un obstacle de taille, non en altitude mais en superficie : le vaste few-men's land du Chaco Seco. Une éprouvante traversée du désert.
Paso fronterizo Infante Rivarola : on pouvait difficilement imaginer contraste plus grand entre les pasos andins, frisquets et éthérés, et ce poste frontière écrasé de chaleur, planté au beau milieu du Chaco infiniment plat, sur la route Transchaco qui relie Bolivie et Paraguay. Le moins escarpé n'est pas forcément le moins éprouvant...
Enciso : cet échantillon de Chaco Seco, écosystème hostile couvrant la moitié occidentale du Paraguay, est quadrillé par les vestiges inextricables des tranchées de la terrible Guerre du Chaco – on y saisira le caractère infernal de ce conflit, dont l'arme de destruction massive fut la soif.
Médanos del Chaco : les endroits les plus reculés et inaccessibles ne sont pas toujours les plus escarpés ; en témoigne cette portion paraguayenne de Chaco Seco, un désert d'arbustes d'une platitude infinie, à peine troublé par ce curieux massif de dunes (médanos). N'oubliez ni casquette ni gourde !!
Loma Plata : des trois colonies fondées dans le chaco par les Mennonites, avec Neuland et Filadelfia, c'est aujourd'hui la plus insolemment prospère : le Chortitzer Komitee, coopérative autoritaire, y a développé un juteux business international de produits laitiers et viande bovine. Comme quoi, il n'y a pas que la foi qui sauve...
Filadelfia : toute similitude avec une homonyme étasunienne est purement fortuite – encore que la ferveur entrepreneuriale des Mennonites n'ait pas à rougir, eux qui bâtissent des piscines dans le désert... Une bonne dose de sang-froid vous sera nécessaire pour supporter le soleil et l'autochtone, parfois aussi calcinés l'un que l'autre.
Géographie et thématiques culturelles
Río Paraguay : cet affluent majeur du Paraná baptise un État paranoïaque qui n'en put jamais contrôler ni la source ni le débouché maritime, et subit son cours tel un rideau de fer scindant le pays en deux régions que tout – écosystèmes, cultures, développement – oppose dédaigneusement. Un fleuve qui, partant, gagne à être franchi plutôt qu'emprunté.
Chaco Húmedo : cette marge plus humide du terrible Chaco est agrémentée de véritables oasis de vie (sinon de fraîcheur). Bosquets de quebrachos ou palmeraies de carandais ombragent une ribambelle de lagunes où s'abreuve quelque gracieux guazuncho, sous l'œil attendri de caïmans faméliques...
Chaco Seco : si l'épithète “impénétrable” lui colle à la peau, ce n'est pas tant en raison des rudes conditions climatiques (avec 45°C en été et peu d'eau, le terme approprié serait plutôt “invivable”) que de la densité des plantes xérophiles qui ont vite fait de coloniser toute ébauche de piste. Il faut être myrmécophage ou Mennonite pour y subsister !
Lapachos (tajy) : si les arbres poussaient des cris, assurément ceux du genre Handroanthus seraient assourdissants – agglutinées en grappes dodues, leurs fleurs sont de véritables brass-bands de trompettes aux couleurs éclatantes, qui au printemps émaillent la selva d'éclats dorés et parent les villes du bassin rioplatense de milliers de pompons roses.
Mate : si le bon maniement de l'asador valide généralement le passage à l'âge adulte, alors l'acte de cebar un buen mate est indéniablement l'épreuve initiatique pour atteindre l'âge de raison, tant cette aliénante décoction symbolise une certaine sagesse argentine, indolente, fraternelle et sereine (sinon optimiste). A méditer con o sin palo.
Sellerie : si les colonies mennonites du Chaco paraguayen ont su développer une industrie fleurissante au milieu du désert, grâce à une technologie moderne qui ne s'embarrasse pas de dogmes intégristes, d'autres secteurs ont conservé des procédés plus traditionnalistes, à forte valeur ajoutée, telle la sellerie de luxe. En selle Gretel !
Charbon de quebracho : jadis victime du génocide écologique perpétré par l'industrie tannique, le quebracho est aujourd'hui la cible d'un secteur moins vorace mais qu'on aurait tort de mésestimer au royaume de la parrilla : le charbon de bois. Au cœur du fruste Chaco, la production demeure souvent artisanale...
Hydrocarbures : pompant sans relâche ce qu'il reste du précieux liquide dans les entrailles de la Terre, des régiments de derricks au coude à coude colonisent la Patagonie et se lancent à la conquête de territoires périphériques jadis épargnés, assiégeant avidement les enquiquinantes réserves protégées. Safari parmi ces échassiers d'une nouvelle ère.
Panamericana : de raccordements en prolongements, on ne sait plus très bien au final quel est le tracé officiel de cet axe composite qui irrigue toutes les Amériques – mais ce qui est sûr, c'est qu'après une grandiose traversée des Andes l'Argentine en constitue le laborieux épilogue, tandis que la Terre de Feu s'offre légitimement comme bouquet final.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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