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Quelques précisions
Toponymie et altimétrie
Quelques précisions tout d'abord concernant les diverses dénominations de ce massif granitique iconique, situé à la limite nord du
Parc National Los Glaciares. Deux noms ont actuellement cours : le Fitz Roy et le Chaltén. Ce dernier vocable, d'origine tehuelche, peut se traduire par “bleuté” (qui est la couleur que prend la roche à certains moments de la journée) ou par “montagne qui fume” ; en effet, pour la plus grande déception des randonneurs, le massif est très souvent enveloppé de nuages, ou lambeaux de nuages, qui donnent l'impression trompeuse qu'il s'agit d'un volcan (équivoque qui ne fut levée qu'en 1902). Cependant, à la suite de l'expédition argentine de 1877, le
Perito Francisco Moreno rebaptisa le massif du nom du capitaine britannique Robert Fitz Roy (1805-1865), explorateur de l'Amérique du Sud et notamment de la Patagonie – qui toutefois n'atteignit jamais la montagne en question.
Par la suite, on entreprit de dissocier chacune des principales aiguilles composant le massif. “Fitz Roy” en vint à ne désigner que la plus haute et importante d'entre elles, qui domine le massif de ses 3405 mètres d'altitude. A ses côtés, on baptisa les autres aiguilles des noms de Guillaumet (2579m) et Mermoz (2732m) au nord, puis Poincenot (3002m) et Saint-Exupéry (2558m) au sud. Un explorateur britannique, donc, entouré de quatre Français : trois aviateurs et un alpiniste, Jacques Poincenot, décédé lors de l'expédition de 1952. En conséquence, le terme “El Chaltén” en vint désormais à désigner l'ensemble du massif, ainsi que le village en contrebas.
Le paradis des randonneurs
Situé dans les
Andes australes, à la lisière du
Champ de Glace Sud, le massif du Chaltén allie des paysages grandioses (forêts, glaciers et pitons granitiques) à une relative facilité d'approche : les Andes à cette latitude sont toutes rognées par les glaciers et les vents venant du Pacifique. On peut donc aisément y pénétrer pour des randonnées dont l'altitude ne dépasse pas les 2000 mètres. Les plus populaires sont celles du Cerro Torre et de la Laguna de los Tres. Mais il y a nombre d'alternatives, sur une demi-journée comme sur dix jours (notamment le très exigeant trek qui monte jusque sur le Champ de Glace Sud) ; sans compter les ascensions d'aiguille réservées aux andinistes chevronnés.
Trek à la Laguna de los Tres
La randonnée que nous développons ici, carte et photos à l'appui, s'effectue sur une journée. On peut partir à pied du village d'El Chaltén, mais la remontée de la vallée du Río de las Vueltas n'est pas très intéressante – beau paysage mais un peu de trafic automobile. En fait, le sentier proprement dit débute à 17km en amont ; mieux vaut vous y rendre en véhicule, donc. Le départ est signalé par la présence d'une auberge : l'Hostería El Pilar.
De là, il faut d'abord remonter le cours du Río Blanco, sous le couvert d'une belle forêt (2-3h). Vous atteindrez alors le campement Poincenot, dans un secteur assez marécageux correspondant au cône de déjection du Río Blanco (qui draine les eaux de plusieurs torrents). Ensuite débute la partie la plus pénible : il faut grimper 400 mètres de dénivelé, par un sentier tortueux, pour atteindre la Laguna de los Tres, une récompense scénique à la mesure de l'effort ! Comptez 1 à 2 heures de grimpette ; il ne vous en coûtera qu'une seule pour redescendre ; et finalement deux ou trois de plus pour revenir jusqu'au parking. Total : de 6 à 8 heures. Un exercice assez ordinaire, en somme, pour un des paysages les plus extraordinaires de Patagonie.
Comment y aller ?
El Chaltén se situe au nord-ouest du Lago Viedma. On y accède depuis la
Ruta 40 : 94km d'une route asphaltée (RP23) ; au-delà d'El Chaltén, cette même route se poursuit sans asphalte dans la vallée du Río de las Vueltas, jusqu'à la Laguna del Desierto : une belle option panoramique si vous ne souhaitez pas randonner.
Le centre urbain d'importance le plus proche d'El Chaltén est El Calafate, porte d'entrée du secteur Sud du
Parc National Los Glaciares (voir cette fiche pour de plus longues connexions en car ou en avion). Ces deux pôles sont distants de 220km par la route, et des mini-bus y font régulièrement la navette, avec une halte à l'aéroport de El Calafate ; pas besoin de réserver à l'avance, renseignez-vous directement sur place (offices de tourisme, ou stands à l'aéroport).
Où dormir ?
L'hébergement n'est pas ce qui manque dans le village d'El Chaltén, qui compte bien plus d'établissements touristiques que d’habitations permanentes. En revanche, la disponibilité est parfois délicate en haute saison ; pensez à réserver à l'avance, entre décembre et mars. A la basse saison, le problème est inverse mais la recommandation identique : beaucoup d'établissements ferment leurs portes, aussi les places sont-elles limitées.
Nous avons particulièrement apprécié le B&B Nothofagus, qui a tout d'un petit hôtel ; plusieurs types de chambres avec salle de bain privée ou partagée ; lumineux et douillet. Consultez leur site
www.nothofagusbb.com.ar.
Sur le parcours de la randonnée, on peut camper au Campamento Poincenot ou au Campamento Río Blanco ; tous deux se situent au pied du sentier abrupte qui monte à la Laguna de los Tres, à quelques centaines de mètres l'un de l'autre, de part et d'autre du Río Blanco (zoomer sur la carte ci-contre).
Contacts, horaires, informations diverses
Pour ce trek comme pour d'autres dans les alentours d'El Chaltén, nous recommandons vivement de visiter le site internet suivant :
www.walkpatagonia.com ; vous y trouverez une liste très complète des différentes propositions de treks et autres activités dans les environs, avec fiche descriptive détaillée, carte annotée et formulaire de contact. Consultez également notre fiche
Viedma Ice Trek.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.