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Bosque Petrificado José Ormaechea
tableau ô combien saisissant que cette forêt déracinée, dévastée, dont les troncs grandioses, pétrifiés, gisent éparpillés dans une vallée désolée, toute peinturlurée de couleurs délavées. On peine à y imaginer l'écosystème tropical antédiluvien où, entre deux ingressions marines, s'épanouissaient les dinosaures...
Quelques précisions
La singularité scientifique de ce site tient avant tout à la richesse des strates que l'érosion a laissées à découvert. Plusieurs niveaux géologiques sont ainsi parfaitement visibles, et identifiables par les tons des couches qui les composent : jaunâtres pour la Formation Sarmiento, rougeâtres pour la Formation Chubut et verdâtres pour la formation Salamanca. Chacune de ces strates recèle de quoi faire se pâmer d'envie les géologues : fossiles de mammifères marins, squelettes de dinosaures (citons les plus emblématiques : xenortarsosaurus bonapartei, aniksosaurus darwini, epachtosaurus sciuttoi), et tout un tas de témoins de la paléohistoire de la Patagonie et du Monde.
Mais ce qui retient le plus l'attention, et s'offre à la vue du premier visiteur venu, ce sont les imposants troncs pétrifiés qui jonchent la Formation Salamanca et donnent son nom à la réserve naturelle : “Bosque Petrificado”, autrement dit “Forêt Pétrifiée”. Ces innombrables arbres témoignent d'une époque (révolue il y a 65 millions d'années) où la Patagonie était une vaste forêt tropicale, plantée d'arbres immenses et peuplée de dinosaures. Suite à la surrection des Andes, les vents humides du Pacifique furent peu à peu bloqués et la Patagonie devint progressivement la région semi-aride qu'elle est aujourd'hui, entraînant la lente décomposition de la paléo-forêt tropicale.
Mais qui dit décomposition d'une matière organique comme le bois dit disparition pure et simple. Pourquoi donc pouvons-nous observer aujourd'hui les fossiles parfaits de ces troncs antédiluviens ?
Suite aux éruptions volcaniques provoquées par la surrection des Andes, une partie de cette forêt primordiale s'est trouvée brutalement arrachée du jeune piémont andin, balayée sur de grandes distances par des crues diluviennes et finalement ensevelie sous une épaisse couche de cendres riches en silice. Ce processus, relativement rapide à l'échelle du temps géologique, n'a pas laissé le temps aux composants organiques du bois d'être décomposés par les micro-organismes, par ailleurs inhibés par les couches de cendres délétères. Au contraire, l'action du silice a gangrené les tissus organiques, s'infiltrant dans les micro-interstices des cellules du vivant. Ce processus, appelé perminéralisation et considéré comme l'une des formes possibles de fossilisation, réalise ainsi un moule particulièrement fidèle et infinitésimal du tronc. Il en est résulté cet incroyable champ de troncs pétrifiés, et par “pétrifié” il faut bien entendre : entièrement transformé en pierre, sous l'action du silice.
Ce phénomène de perminéralisation a donné naissance à plusieurs “forêts pétrifiées” en Argentine ; outre le présent Bosque Petrificado José Ormaechea, on mentionnera le
Bosque Petrificado de Jaramillo ou celui de La Leona, près de El Calafate.
Comment y aller ?
Le Bosque Petrificado Ormaechea se situe à proximité du village de Sarmiento, lequel se trouve sur la Nationale 26, 150km à l'ouest de
Comodoro Rivadavia. On peut également accéder à Sarmiento depuis l'autre extrémité de cette nationale, qui se détache de la
Ruta 40 : l'embranchement se trouve à 380km (!) au sud d'Esquel (pour mentionner une localité “connue”).
Une fois à Sarmiento, il faut emprunter l'itinéraire suivant : à la sortie sud (par la rue principale), prenez la nationale 26 à droite, sur quelques centaines de mètres, à peine, puis quittez-la rapidement pour la première piste importante qui s'offre à gauche (la RP24) et suivez celle-ci sur une trentaine de kilomètres, en tâchant de ne pas vous égarer : il y a beaucoup plus d'embranchements que de passants à qui demander son chemin... A l'entrée du parc, un bâtiment abrite les locaux des garde-parcs, où vous devrez signaler votre arrivée.
Infos pratiques
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