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Menu > Carnets > Où le temps suspend son vol
dans les derniers soubresauts septentrionaux de la Sierra Chica se nichent ici et là les ruines d'un village fantôme, un algarrobo ensorcelé, de mystérieuses chapelles esseulées, le mausolée d'une civilisation anéantie... Égarez-vous dans ce labyrinthe de pistes sablonneuses, avec une boussole mais sans montre.
« Carambolage de grosses cylindrées sur la Panaméricaine ? Recalés du Salon de l'Agriculture organisant une contre-exposition ? Que nous vaut donc ce carrefour coupé ??? »
Quelques précisions
Itinéraire bis
Comment y aller ?
Où dormir ?
Où et que manger ?
Contacts, horaires, informations diverses
Ce que nous avons visité
Ongamira : hauts-lieux de la résistance et du sacrifice indigène face aux envahisseurs espagnols, ces blocs granitiques conservent le souvenir du suicide collectif auquel durent se résoudre les ultimes défenseurs du nord de Córdoba. Ce n'est pas une raison pour bouder la fluette rambarde d'accès...
Églises des sierras cordobaises : en marge des carrefours touristiques rebattus, les vallées agrestes de l'ouest de Córdoba juxtaposent terroirs ruraux paupérisés et domaines seigneuriaux en déshérence, dont pas un qui ne possède sa chapelle, son oratoire ou sa modeste paroisse dominicale. Égrenons ce chapelet de temples fantomatiques.
Ischilín : un algarrobo lugubre et historique épouvante le terrain vague poussiéreux qui tient lieu de Plaza San Martín ; une église insolite, une école patriotique, deux-trois bâtisses reconverties en hospedajes touristiques ou ébauches muséologiques d'un âge d'or perdu baillent aux corneilles. Engouffrez-vous dans cette brèche spatio-temporelle.
Géographie et thématiques culturelles
Chaco Serrano : avec les premiers reliefs qui surgissent sur ses confins occidentaux, le Gran Chaco profite de la soudaine abondance (toute relative) d'eau pour développer une végétation moins épineuse, dont se détachent les grandes silhouettes ébouriffées des carandays – il devient même agréable de s'y promener !
Algarrobos : en quichua, l'idiome des plaines arides du nord argentin, on les nomme tacu – “l'arbre”, comme s'ils étaient seuls à émerger de la masse inextricable des broussailles xérophiles qui s'étendent à l'infini. N'en déplaise aux quebrachos et autres chañares ses comparses lignifiés, l'algarrobo est bien le plus vénéré des arbres du Gran Chaco.
Empanadas : ubiquiste, polymorphe et sybarite, les adjectifs indigestes ne manquent pas pour qualifier la plus simple, populaire et... bonne des spécialités argentines – que dis-je : sudaméricaines ! Ces petits chaussons salés et/ou sucrés se déclinent suivant les régions en une encyclopédie de saveurs dont on n'arrive que rarement à satiété.
Locro : contrairement à une intuition aussi galvaudée qu’erronée, le très officiel “plat national argentin” n'a rien à voir avec les grillades ; le locro est une sorte de cassoulet criollo, qui honore les racines amérindiennes du pays : une mixture de maïs, de calebasse et de haricots, où surnagent chorizo, charquí, mondongo... Dégusté traditionnellement les 1er et 25 mai !
El asado : objet de dissertations sans fin et d'applaudissements émus, de rituels familiaux et d'offices dominicaux, de palabres vaines et passionnées – les “grillades”, pâle traduction plurielle et profane, toutefois préférable au trivial barbecue, sont tout à la fois l'essence d'un mâle orgueil national et un passe-temps convivial. Éléments de compréhension.
Bandera albiceleste : entre le ciel immense et la mer, livides, la face rayonnante de l'astre solaire s'élève au-dessus d'un aveuglant désert de sel – hilare et échevelé, le Soleil de Mai paraît jouir de ce décor démesuré. Il pose fier et jovial, moins confiant en sa bonne étoile qu'indifférent à ses caprices. A-t-on jamais vu drapeau aussi empathique?
Mate : si le bon maniement de l'asador valide généralement le passage à l'âge adulte, alors l'acte de cebar un buen mate est indéniablement l'épreuve initiatique pour atteindre l'âge de raison, tant cette aliénante décoction symbolise une certaine sagesse argentine, indolente, fraternelle et sereine (sinon optimiste). A méditer con o sin palo.
Sierras Pampeanas Australes, S. Chicas : c'est le premier obstacle qui, à 700 km du Río de la Plata, met enfin un terme à l'interminable pampa ; obstacle encore timide, certes, plafonnant à moins de 2.000 mètres d'altitude, mais déjà fort dépaysant pour le Portègne ! Astronomes et ufologues complètent la faune autochtone.
Cortadera (yerba de la pampa) – aperçu
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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