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Quelques précisions
De toutes les
cabalgatas que nous avons pu effectuer en Argentine, voici sans aucun doute notre préférée. Pourtant, en ce qui me concerne, je suis plutôt rétif aux balades longuettes à cheval – alors trois jours, quelle mouche m'a piqué ? Sans doute l'attrait de l'authentique, du rustique, et la garantie d'un circuit audacieux ponctué de haltes rassérénantes.
Le circuit, en effet, est loin d'être ennuyeux ! Point de départ : Raco, un hameau de villégiature estivale prisé des Tucumanos ; nous avons rendez-vous dans la propriété de Nicolás, patron de l'agence locale Cabra Horco (voir coordonnées ci-après) – accueil chaleureux, sans excès. Nicolás s'est montré particulièrement à l'écoute pour toutes les questions que nous avons eues tout au long de l'organisation de la cabalgata en amont, et durant les préparatifs le jour venu ; tout comme il s'est révélé disponible ensuite pour répondre à quelques questions culturelles qui étaient demeurées en suspens.
Après quelques conseils avisés pour nous rappeler la bonne maîtrise de nos montures, nous voici partis ! La première journée, on remonte le cours du río de las Juntas, dont le lit plein de rochers nécessite une attention soutenue de la part du cavalier. Paysage grandiose de gorge verdoyante : les
Yungas. Puis, par un sentier en lacets, on quitte la vallée pour franchir une série de cols amènes, où paissent des troupeaux de bovins et des chevaux en liberté, au milieu desquels on casse la croûte. Traversée de plusieurs villages, gîte dans une ferme isolée, où les propriétaires (un couple de paysans) ont aménagé une chambre pour les visiteurs – austère et peu lumineuse, mais correcte ; la salle de bain l'est sans doute un peu moins, mais rien d'insurmontable.
Le lendemain, après une matinée à chevaucher parmi les
alisos (arbre emblématique de l'étagement le plus élevé des Yungas), par des sentiers étroits et parfois abruptes, on atteint le village de
San José de Chasquivil (3000 mètres d'altitude) et la posada Las Queñuas, une charmante bâtisse ancienne en L dont les pièces sont soigneusement aménagées : chambres confortables, salles de bain parfaites, salon accueillant, cuisine engageante... Un bel
asado nous attend pour le déjeuner. Après-midi détente, promenade dans le village, bavardage avec le guide et nos hôtes. Dîner solide et savoureux.
Le troisième et dernier jour, on redescend progressivement des hauteurs : sentiers en corniche (sans danger particulier), forêt des nuages à nouveau, traversée de ruisseaux. Une copieuse
picada de charcuterie et de fromage pour le déjeuner, avant de terminer le programme par un dernier col plus haut qu'on croyait – un bon
mate pour se requinquer ! Vaste panorama sur la vallée de Raco, où nous arrivons enfin éreintés mais heureux. Cette dernière journée est effectivement la plus longue, avec une dizaine d'heures à cheval, mais c'est un mal nécessaire et facilement endurable.
Passons en revue les points positifs de cette prestation parfaitement rodée (sans pour autant donner l'impression d'un attrape-touriste trop bien huilé – loin s'en faut). Les montures étaient fraîches, vigoureuses et pleines d'allant, tout en restant parfaitement obéissantes. Le guide, Tomás, un jeune homme de la région, était aux petits soins et s'est révélé un interlocuteur très plaisant pour discuter de tout un tas de choses diverses et variées, ayant trait à la région ou non. León, le baqueano (homme à tout faire : harnacher les montures, assurer les équipages, couper la charcuterie...) : sympathique, attentif et très qualifié. Les repas étaient soignés et savoureux.
En un mot, j'aurais volontiers rempilé pour une journée ou davantage encore, et cet aveu en dit long quand on connaît mon manque de patience chevaline et mon goût prononcé pour les expériences réellement enrichissantes.
Comment y aller ?
Raco se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la ville de Tucumán, desservie en avion depuis Buenos Aires, en car depuis toutes les grandes villes du pays. L'agence Cabra Horco peut se charger de venir vous chercher à votre hôtel, à l'aéroport ou à la gare routière. A noter : le village de Las Queñuas, point culminant du circuit n'est (heureusement) pas accessible en véhicule autre qu'un deux-roues – ou un quatre-pattes ; cependant, il y a une petite piste d'atterrissage rocambolesque pour les avionetas. Une simple précision.
Contacts, horaires, informations diverses
L'agence
Cabra Horco est une agence familiale basée à Raco. Elle propose plusieurs
cabalgatas, mais celle-ci (“Las Queñuas”) est sans conteste – pour l'instant – la plus exaltante. Consultez leur site internet :
www.cabrahorco.com.ar, ou contactez directement Nicolás :
info@cabrahorco.com.ar.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.