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la confrontation tant attendue va-t-elle enfin avoir lieu ? Nous remontons la piste sulfureuse de la cruelle érinye, la traquant inlassablement sur les crêtes de la Cordillère, persuadés de lui mettre promptement le grappin dessus – mais la Pachamama a plus d'un tour dans son sac. Et le soroche n'est pas le moindre de ses anathèmes.
« On a beau chercher, rien n'y fait : pas la moindre empreinte de son pas monstrueux – et pourtant, si la Pachamama fréquente les parages, elle a bien dû traîner ses bottes de sept lieues de par l'incontournable Salar de Arizaro... »
Nombre de photos : 44
Date : 23/03/2009
Localisation : Salta
Ce carnet fait partie du périple : La montée aux Enfers
Quelques précisions
Itinéraire bis
Comment y aller ?
Contacts, horaires, informations diverses
Ce que nous avons visité
Salar de Arizaro : convoité par de grandes langues volcaniques qui en pourlèchent avidement la surface, ce miroir magique renvoie des reflets changeants, tantôt opaques, tantôt aqueux, dont les nuances virent du rose au bleu, du blanc au noir – miroir, mon beau miroir... En définitive c'est toujours lui le plus beau !
La Julia – La Casualidad : juchée à plus de 5200 mètres d'altitude, comme en équilibre sur la croupe de la Cordillère, l'ultime station du téléphérique a laissé filer la pelote d'acier – les bennes gisent ici et là dans le désert d'un champ de pierre ponce. Le gisement de soufre est resté en plan ; à l'horizon le Volcan Azufre fulmine de rage. Gare au soroche...
Train des Nuages : j'en vois déjà qui protestent : « pas question de laisser mon auto pour un tortillard ! » – qu'à cela ne tienne : quand bien même il peut-être amusant de passer 17 heures dans un wagon à franchir des viaducs bancals et des zigzags alambiqués, sachez que vous n'atteindrez les limbes du terminus qu'en 4x4, par une piste... infernale.
Los Andes : englobant près d'un dixième de la vaste province de Salta, cet échantillon de Puna qui s'étend de la Cordillère Occidentale à la Cordillère Orientale est d'une richesse paysagère incroyable, une source inépuisable d'émerveillement, le summum de la magnificence des Andes – une réserve qui n'a pas usurpé son nom !
Tolar Grande : en dépit des apparences, ce hameau aux masures vétustes, pelotonnées autour d'une place centrale la plupart du temps déserte, et doté d'une gare qui n'a plus que des wagons rouillés à trier, n'est pas un village fantôme – la municipalité se décarcasse pour promouvoir les beautés incomparables de ce coin de Puna.
Géographie et thématiques culturelles
Hautes Andes : à des altitudes comprises entre deux et sept mille mètres, la végétation se cantonne généralement à quelques coironales mouchetant de leurs jaunes léonins les sols minéraux ou volcaniques, quand la neige ne les recouvre pas. Peu de bestioles se risquent dans ces parages – elles se savent dans le collimateur des condors.
Puna : retranchée derrière d'abruptes cordillères, cette inexpugnable forteresse bardée de donjons volcaniques héberge une faune rare mais précieuse, dans un environnement désertique aux coloris extraordinaires. Envahisseur, prends garde : son atmosphère éthérée te coupera le souffle plus sûrement qu'une hallebarde !
Vigogne : le balancement augustement chaloupé de son altier port de tête dessine une moue dédaigneuse sur ses babines, cet air pincé qu'elle arbore continuellement, et son regard profond soigneusement rehaussé d'un fard de jais révèle un détachement souverain, la sérénité olympienne des habitants de la céleste Puna. Un ange passe.
Zorros (renards) : Maître Carancho sur un algarrobo perché tenait en son bec une charogne ; Maître Zorro, par l'odeur émoustillé, ne lui tint nul langage et préféra se jeter sur le dodu oiseau plutôt que sur le cuis avarié ; gare à ce canidé rusé qui hante les rudes déserts de la steppe et de la Puna – de quoi avoir les crocs.
Rica-rica : on ne lui prête guère attention, subjugué que l'on est par le profil effrayant d'un volcan ou par le miroir évanescent d'un salar – mais regardez-y de plus prêt : pas une sierra, pas une vallée qui ne soient défigurées par ces tavelures jaunes, petits pustules rêches qui, cependant, sont agréablement parfumés.
Horno de barro : appareil ménager indispensable pour réussir son lechón, ses humitas ou même une bonne pizza, le “four en terre” orne nombre de cours de ferme, et certains appartements urbains en exhibent sur leur terrasse. Bâti en adobe, ces briquettes de paille et de boue séchée, il distille aux aliments qui y cuisent une saveur incomparable.
Andes boréales, Cordillère Occidentale : cette portion plutôt hermétique de la frontière entre Chili et Argentine a des airs de Ligne Maginot, avec sa batterie de strato-volcans campés sur le glacis de la Puna comme des bunkers, leurs bouches braquées vers le ciel en une menace latente d'ouvrir le feu dévastateur de leurs munitions magmatiques.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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