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La Pachamama
ces dernières décennies, elle effectue un retour triomphal sur la scène de la Puna, le grand théâtre du revival indigène en mal de reconnaissance nationale – ses ennemis n'ont qu'à bien se tenir : volontiers bonasse quand on lui offre un verre de vin ou un sachet de kuka, elle peut devenir mauvaise si la coca est cola...
Quelques précisions
Dans les langues quechua et aymara, la Pachamama est la Terre (pacha) Mère (mama), autrement dit la principale divinité du panthéon indigène des Andes centrales, depuis le Pérou jusqu'au nord de l'Argentine et du Chili, en passant par la Bolivie. Elle personnifie la Nature sous tous ses aspects, aussi bien telluriques que biologiques ; elle est source de vie, mais aussi de châtiments cataclysmiques.
Du fait de cette omniprésence, le culte qu'on lui rend ne nécessite aucun temple particulier : on préférera l'édification, plus ou moins provisoire, d'une petit autel fait d'un amoncellement de grosses pierres, que l'on nomme apacheta et que l'on érige en des endroits particulièrement symboliques, propres à s'attirer la protection de la déesse : source, col, sommet, carrefour, etc.
La cérémonie (appelée corpachada) est normalement conduite par le cacique de la communauté, qui récite les invocations d'usage, et les fidèles procèdent à des libations de vin, répandues dans un trou creusé à cet effet – on dépose également des feuilles de coca, un rituel que l'on répète généralement à chaque fois que l'on passe devant une apacheta. Cigarettes et spécialités culinaires diverses sont également les bienvenues.
Une autre pratique, domestique, consiste à enterrer de jeunes lamas, préalablement sacrifiés selon les rites, dans les fondations de sa maison, en guise de pendaison de crémaillère. Enfin, tout honnête commerçant se doit d'effectuer annuellement une challa, ou offrande rituelle à la Pachamama, qui consiste à servir à cette dernière un petit festin ainsi qu'une assiette (appelée mesa, i.e. “table”) garnie de grigris en pâte à sel, fœtus de lama et autres faux dollars, destinés à s'attirer les bonnes grâces de la déesse.
Dans le Noroeste argentin, Août est le mois consacré à la Pachamama, au cours duquel se multiplient les cérémonies, fêtes et autres beuveries traditionnelles (qu'il vaut mieux parfois éviter, car de telles pratiques peuvent vite dégénérer en bagarres rangées).
Le culte à la Pachamama connaît un regain de popularité auprès des
peuples originels, à l'heure où les revendications indigénistes deviennent de plus en plus virulentes contre l'ordre néo-colonial créole et catholique en place. Evo Morales en a fait son égérie.
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