Recherche en cours
Menu > Carnets > Le Diable s'habille en Pachamama
patiemment, nous traquons la farouche Terre-Mère, interrogeant les vigognes, flairant les reliquats de vineuses libations, remontant une piste semée de feuilles de coca ; mais à mesure que nous progressons sur la dantesque planète, le doute s'installe... Sous ses oripeaux rouge sang, qui donc est-elle vraiment ?
« Bien conscients de nous être aliéné la Pachamama au précédent épisode, nous n'avons d'autre choix que de l'amadouer par tous les moyens, à commencer par lui rendre une visite de courtoisie... Nous quittons donc Antofagasta de la Sierra par la première piste, au petit bonheur la chance... »
Nombre de photos : 57
Date : 22/03/2009
Localisation : Catamarca Salta
Ce carnet fait partie du périple : La montée aux Enfers
Les photos que nous avons ratées
Itinéraire bis
Comment y aller ?
Contacts, horaires, informations diverses
Ce que nous avons visité
Salar de Arizaro : convoité par de grandes langues volcaniques qui en pourlèchent avidement la surface, ce miroir magique renvoie des reflets changeants, tantôt opaques, tantôt aqueux, dont les nuances virent du rose au bleu, du blanc au noir – miroir, mon beau miroir... En définitive c'est toujours lui le plus beau !
Salar del Diablo : comme pour mieux nous prendre au piège, le Malin a recouvert sa couche écarlate d'un édredon qui se voudrait blanc comme neige ; mais faute de plumes, le rembourrage est de sel – et les auréoles jaunâtres ne sont pas tombées de la tête d'un archange... Il faut être vigogne pour s'y glisser sans dégoût.
Salar del Hombre Muerto : des hardes de vigognes qui vous épient sournoisement, une antique mine d'or abandonnée, une saline couleur de betterave, une piste qui vous tend les bras pour mieux vous piéger, et ce mystérieux macchabée qui donne son nom à l'immense désert de sel – vous hésitez encore à contourner sagement l'obstacle ?
Salar de Pocitos : les sierras qui l'entourent ont de plus somptueuses rivales dans la Cordillère, et le village éponyme ne rivalise en laideur avec aucune autre localité de la Puna ; malgré cela, ce salar aux tons rougeâtres n'est pas dénué de charmes, et puis c'est un passage obligé sur la route de Tolar Grande – alors ne lui refusons pas quelques clichés.
Train des Nuages : j'en vois déjà qui protestent : « pas question de laisser mon auto pour un tortillard ! » – qu'à cela ne tienne : quand bien même il peut-être amusant de passer 17 heures dans un wagon à franchir des viaducs bancals et des zigzags alambiqués, sachez que vous n'atteindrez les limbes du terminus qu'en 4x4, par une piste... infernale.
Los Andes : englobant près d'un dixième de la vaste province de Salta, cet échantillon de Puna qui s'étend de la Cordillère Occidentale à la Cordillère Orientale est d'une richesse paysagère incroyable, une source inépuisable d'émerveillement, le summum de la magnificence des Andes – une réserve qui n'a pas usurpé son nom !
Valle de los Sueños : à en juger par les tonalités démoniaques qui badigeonnent à perte de vue cette vallée aux reliefs dantesques, malicieusement affublée d'une toponymie qui fait la part belle au Diable, on aurait tout lieu de penser que les “rêves” qui s'y déroulent sont d'authentiques cauchemars... Bienvenue en Enfer.
Tolar Grande : en dépit des apparences, ce hameau aux masures vétustes, pelotonnées autour d'une place centrale la plupart du temps déserte, et doté d'une gare qui n'a plus que des wagons rouillés à trier, n'est pas un village fantôme – la municipalité se décarcasse pour promouvoir les beautés incomparables de ce coin de Puna.
Géographie et thématiques culturelles
Puna : retranchée derrière d'abruptes cordillères, cette inexpugnable forteresse bardée de donjons volcaniques héberge une faune rare mais précieuse, dans un environnement désertique aux coloris extraordinaires. Envahisseur, prends garde : son atmosphère éthérée te coupera le souffle plus sûrement qu'une hallebarde !
Vigogne : le balancement augustement chaloupé de son altier port de tête dessine une moue dédaigneuse sur ses babines, cet air pincé qu'elle arbore continuellement, et son regard profond soigneusement rehaussé d'un fard de jais révèle un détachement souverain, la sérénité olympienne des habitants de la céleste Puna. Un ange passe.
Tola : les agiles suris aiment à disputer de trépidantes parties de cache-cache dans les tolares, ces étendues d'arbustes clairsemées qui viennent agrémenter l'aride Puna d'un peu d'âpre verdure, à proximité de lunatiques cours d'eau ; pas de quoi nourrir son homme, ni bâtir la moindre bicoque – tout juste bon à flamber.
Rica-rica : on ne lui prête guère attention, subjugué que l'on est par le profil effrayant d'un volcan ou par le miroir évanescent d'un salar – mais regardez-y de plus prêt : pas une sierra, pas une vallée qui ne soient défigurées par ces tavelures jaunes, petits pustules rêches qui, cependant, sont agréablement parfumés.
Flamant rose : à contempler les entrechats, ronds de jambe et autres battements dont sont capables ces êtres infiniment gracieux qui évoluent dans des décors fabuleux où s'intercalent de pompeux volcans et de non moins mirifiques lagunes, on ne peut que blâmer les cygnes d'avoir usurpé la vedette du plus fameux des ballets russes.
Choique (nandou de Darwin) : on ne sait trop quelles nouvelles de victoire ils répandent inlassablement à travers l'immense steppe, de la Patagonie à la Puna, mais il est indéniable que ces marathoniens ne lèvent que rarement le pied – il faut toute l'habileté d'un gaucho pour dégommer la bestiole d'un coup de boleadoras et l'envoyer à la casserole.
La Pachamama : ces dernières décennies, elle effectue un retour triomphal sur la scène de la Puna, le grand théâtre du revival indigène en mal de reconnaissance nationale – ses ennemis n'ont qu'à bien se tenir : volontiers bonasse quand on lui offre un verre de vin ou un sachet de kuka, elle peut devenir mauvaise si la coca est cola...
Andes boréales, Cordillère Occidentale : cette portion plutôt hermétique de la frontière entre Chili et Argentine a des airs de Ligne Maginot, avec sa batterie de strato-volcans campés sur le glacis de la Puna comme des bunkers, leurs bouches braquées vers le ciel en une menace latente d'ouvrir le feu dévastateur de leurs munitions magmatiques.
Coirón – aperçu
Coca – aperçu
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
LÉGENDE | |
Provinces | Confins |
Carnets | Réserves |
Héritages | Dévotions |
Archéologie | Massifs |
Vallées | Écosystèmes |
Botanique | Zoologie |
Ornithologie | Pasos |
Cuestas | H2O |
Gastronomie | Temples |
Mines | Industrie |
Trek & Cie. | Parcours |
Musées | Thermes |
Villes | Photos |
bientôt disponible |