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Menu > Carnets > Le vilain petit traquenard

Le vilain petit traquenard

après avoir accouché d'une longue portée de cordons montagneux, que nous baptisons avec une patience infinie, la cordillère met bas un ultime rejeton, caractériel et retors à la circulation : on s'y faufile avec moins de méfiance que de prudence, et on tombe dans le panneau – c'est toujours mieux que dans l'eau !

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« Poursuivis par un hybride de moissonneuse-batteuse et de doryphore, nous quittons la vallée de Tarija par la première cordillère, zigzaguant par 3.600 mètres d'altitude, cap à l'Est direction Villamontes. »

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Nombre de photos : 57

Date : 22/08/2008

Localisation : TarijaBolivie

Ce carnet fait partie du périple : Contes et déconvenues du Chaco (et d'ailleurs)

Comment y aller ?

Rien de plus simple en apparence : il s'agit juste de relier Tarija Capital à Mayor Infante Rivarola, à la frontière avec le Paraguay, soit un trajet vaguement rectiligne (sur la carte) de 380 km, dont les étapes sont Entre Ríos, Villamontes et Ibibobo. Là où les choses se corsent, c'est que de Tarija à Villamontes il faut franchir une série de cordons montagneux, ressortissant à la Cordillère Orientale ; puis, de Villamontes à la frontière, il faut affronter les embûches d'une piste harassante, alternant sables et boue, écrasée de chaleur.
Le premier tronçon (Tarija –› Entre Ríos) était en travaux lorsque nous l'avons emprunté en 2008 ; étant donné le relief particulièrement accidenté, il y a fort à parier que, même refaite à neuf, la piste demeurera un long et dangereux itinéraire, jalonné de précipices, encombré de cars et camions. Comptez trois heures.
Il en va de même pour le tronçon Entre Ríos –› Villamontes, dont on se demande toujours si derrière le cordon que l'on vient de franchir s'en trouve encore un autre, et ainsi de suite, tant ils sont nombreux. La piste est très précaire. Ce tronçon culmine dans la gorge du Río Pilcomayo, où la prudence est de rigueur : la piste surplombe un joli précipice, sans glissière de sécurité, sans signalisation, mais avec beaucoup de camions que ces inconvénients n'inquiètent guère. Klaxonnez à chaque virage ! Et priez pour qu'aucun semi-remorque ne vienne se coincer, comme ce fut notre cas (et bien que ce genre d'engin soit rigoureusement interdit sur ce tronçon – mais le détour semble parfois trop long aux transporteurs...). Comptez quatre heures.
Enfin, à partir de Villamontes, vous attaquez la fameuse Transchaco, ultime tronçon qui ne présentera plus aucun obstacle tellurique, mais n'en sera pas moins éprouvant. Voir nos recommandations sur la fiche de la Transchaco.

Où dormir ?

A Villamontes, vous serez sans doute heureux de pouvoir vous reposer de la chaleur qui écrase le Chaco à longueur d'année ; aussi, nous recommandons chaudement l'Hotel El Rancho, dont les chambres un peu tristounettes sont tout de même agréables ; une grande et belle piscine est à la disposition des clients ! Petit déjeuner copieux. Adresse : av. Méndez Arcos, en face de la gare, un peu à l'extérieur de Villamontes ; tel: 4-672 2059 ; mail: rancho@entelnet.bo.

Où et que manger ?

Villamontes est très réputé pour sa pêche au dorado (Salminus maxillosus) et au sábalo (Prochilodus lineatus) – le produit de cette pêche fait le régal des restaurants de tout le pays, et l'envie des amateurs de pêche sportive du monde entier ; de nombreux Nord-américains affluent à Villamontes pour s'adonner à leur passion dans le cours tourmenté du Pilcomayo. Vous aurez tout loisir de goûter ces poissons charnus dans n'importe quel restau de Villamontes – généralement préparés a la parrilla (au grill).

Ce que nous avons visité

Parcours

Transchaco : beaucoup moins fréquenté que ses confrères, ce “couloir bi-océanique” boréal, encore largement mal carrossable, vise à connecter le Paraguay à la Bolivie, et franchit pour cela un obstacle de taille, non en altitude mais en superficie : le vaste few-men's land du Chaco Seco. Une éprouvante traversée du désert.

Pasos

Paso fronterizo Infante Rivarola : on pouvait difficilement imaginer contraste plus grand entre les pasos andins, frisquets et éthérés, et ce poste frontière écrasé de chaleur, planté au beau milieu du Chaco infiniment plat, sur la route Transchaco qui relie Bolivie et Paraguay. Le moins escarpé n'est pas forcément le moins éprouvant...

Réserves

Aguaragüe (Cañon del Pilcomayo) : ultime cordon oriental des Andes boliviennes avant la vaste plaine du Chaco, la Sierra de Aguaragüe livre passage au Río Pilcomayo (et à la route) en un vertigineux canyon où fait écho le jabotage assourdissant des colonies de perruches.

Villes

Villamontes : si la pêche au sábalo vous passionne, au point que ni les Andes ni le chaco ne seraient des obstacles suffisants pour vous priver de votre hobby, alors cette ville écrasée de chaleur vous comblera. Dans le cas contraire, c'est que vous faites étape avant d'entamer la Transchaco, pas vrai ? Alors vous n'êtes plus à ça près.

Géographie et thématiques culturelles

Écosystèmes

Chaco Seco : si l'épithète “impénétrable” lui colle à la peau, ce n'est pas tant en raison des rudes conditions climatiques (avec 45°C en été et peu d'eau, le terme approprié serait plutôt “invivable”) que de la densité des plantes xérophiles qui ont vite fait de coloniser toute ébauche de piste. Il faut être myrmécophage ou Mennonite pour y subsister !

Chaco Serrano : avec les premiers reliefs qui surgissent sur ses confins occidentaux, le Gran Chaco profite de la soudaine abondance (toute relative) d'eau pour développer une végétation moins épineuse, dont se détachent les grandes silhouettes ébouriffées des carandays – il devient même agréable de s'y promener !

Yungas : après avoir traversé l'immensité du chaco sans verser la moindre goutte, les cumulo-nimbus se télescopent sur les premiers reliefs orientaux des Andes, et déversent sur la pente inexpugnable de quoi faire croître une jungle touffue, refuge de nombreuses espèces menacées – un cordon de barbelés subtropicaux qui sanctuarise le splendide Noroeste.

Botanique

Palo Papel : serait-ce un mirage malicieux ? Dans l'enfer inextricable et épineux du chaco se dresse soudain une improbable bûche en chocolat, une facétie de Jack et son Haribo magique, dont le glaçage merveilleusement lisse et luisant se craquelle en une guirlande de copeaux visiblement savoureux. On en mangerait.

Palo Borracho – Samu'u : son bide difforme bardé de pustules acérés et ses branchages crochus lui donnent un profil d'épouvantail conforme à son origine mythologique : le vagabond puni de son oisiveté fut transformé en un arbre dont la seule qualité est l'ornementation des boulevards – consolation, ou damnation ?

Cardón : une légende précolombienne voit en ces grands cactus à la silhouette vaguement anthropomorphe les épiphanies d'un couple d'amants indigènes pourchassés par un cacique irascible, que la Pachamama aurait ainsi transformés en totem épineux pour les soustraire à leur poursuivant. Quant à la version scientifique des faits, elle n'est pas moins belle...

Palmas Caranda-i et Caranday : leur jupette froufroutant dans le vent, les pompom-girls du chaco agitent en cadence les palmes épinglées sur leurs moignons, et fléchissent leur corps de sylphide avec une langueur étudiée, en formation synchronisée. Sont-ce les rudes quebrachos les heureux dédicataires de ces groupies hystériques ?

Gastronomie

Spécialités boliviennes : à défaut de vous proposer un inventaire exhaustif de tous les plats régionaux de Bolivie, tâche proprement babylonienne, voici une petite mise en bouche qui vous initiera aux saveurs parfois très déconcertantes de ce pays amateur d'épices et de sucré-salé. A consommer avec beaucoup de modération...

Héritages

El Libertador San Martín : quand les autorités sont en panne d'imagination, il est le meilleur recours pour baptiser ponts, rues ou colonies – la toponymie locale est assurément le meilleur Tombeau de sa gloire, qui du reste doit beaucoup à son rapide exil : en somme, on lui sait gré d'avoir été traîner ses éperons ailleurs... Hommage au renegado magnifique.

Dévotions

Virgen de Urkupiña : récemment bombardée “Patronne de l'Intégration Nationale” par La Paz (ce qui n'est pas une sinécure !), cette apparition mariale remontant au XVIème siècle est célébrée chaque 15 août à Quillacollo, son sanctuaire, et dans toute la Bolivie avec force danses et grelots.

Massifs

Andes boréales, Sierras Subandines : ce petit détachement de la Cordillère fermait la marche de la surrection andine, mais une attaque surprise et musclée de l'érosion, notamment de sa division fluviale, l'a proprement rossé, de sorte qu'il n'en reste que des éléments éparses, cabossés – certains conservent fière allure.

Botanique

Cactacées diversesaperçu

Massifs

Andes boliviennes, Cordillère Orientaleaperçu

Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.

LÉGENDE
ProvincesConfins
CarnetsRéserves
HéritagesDévotions
ArchéologieMassifs
ValléesÉcosystèmes
BotaniqueZoologie
OrnithologiePasos
CuestasH2O
GastronomieTemples
MinesIndustrie
Trek & Cie.Parcours
MuséesThermes
VillesPhotos
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