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Chaku
la vigogne possède l'une des fourrures les plus fines, resplendissantes et chères du monde, mais elle est retorse à l'élevage, et son antique domestication en alpaga n'égale pas la préciosité du pelage de la bête sauvage. Pour tondre ce camélidé andin furtif et véloce, les peuples autochtones pratiquent la capture et la tonte à l'ancienne.
Quelques précisions
Le terme
chaku signifie “chasse” en quechua ; il a notamment donné le mot
chaco qui, avant de s'identifier à cet écosystème aride, désignait simplement un (très vaste) territoire de chasse. Sur la
Puna, le terme se restreint tout particulièrement à la capture de la
vigogne, et sa tonte consécutive. Pas question ici de tuer la bête ; il s'agit de rabattre les individus grâce à de longs filets, puis de les parquer momentanément dans un enclos. Ils sont tondus dans la foulée, l'opération n'excédant pas la journée. Les petites coupures occasionnées par la tonte aux ciseaux sont immédiatement désinfectées et recousues par des vétérinaires, puis les animaux sont badgés (pour ne pas être tondus de nouveau avant trois ans) et relâchés.
Quand bien même la population de vigogne n'est pas un objet de préoccupation, l'espèce étant très répandue sur la Puna, la gestion de cet animal sauvage en vue de son exploitation lainière doit être conduite avec beaucoup de soin et de prudence. Une exploitation trop intensive de cette ressource amènerait très certainement une migration des hardes vers d'autres parages, et la survie de la communauté (humaine) locale se verrait fortement affectée, pour ne pas dire compromise. C'est la raison pour laquelle la pratique du chaku est drastiquement contrôlée, réservées aux seuls puneños (autochtones de la Puna), en l'occurrence les habitants du hameau de Laguna Blanca, qui n'organisent généralement que trois chaku à l'année, durant le printemps (octobre-novembre). L'Université Nationale de Catamarca apporte un soutien scientifique et logistique à cette entreprise communautaire.
Le produit de la tonte est en grande partie revendu à des grossistes basés à San Fernando de Catamarca, la capitale provinciale. Les autochtones conservent toutefois quelques kilos de laine, laquelle est répartie entre les membres de la coopérative pour être filée, tissée et vendue aux rares touristes de passage à Laguna Blanca. Les prix sont moins extravagants qu'en ville, mais demeurent très élevés (3000 dollars pour une écharpe...).
Comment y aller ?
Le
chaku auquel nous avons assisté se tient deux à trois fois l'an à
Laguna Blanca, au printemps (octobre-novembre). Reportez-vous à cette fiche pour des informations pratiques (accès, logement, contact, dates de
chaku).
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