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Quelques précisions
Cette réserve n'a pas de statut officiel bien défini. Depuis son inscription au programme “
Man and Biosphere” de l'Unesco en 1982, ni la province, ni l'État, n'ont donné de contour administratif ou juridique précis à cette vaste zone de 7.000 km². Aussi, en 1997, l'Université Nationale argentine de Catamarca a pris les choses en main, et décidé de la création d'un
Museo Integral de la Reserva de Biosfera de Laguna Blanca, piloté par un
Instituto Interdiciplinario Puneño (Institut Inter-disciplinaire de la
Puna) ; ce “musée intégral” s'inscrit dans la lignée de la “nouvelle muséologie” particulièrement dynamique en Amérique Latine, dont l'objectif est moins la présentation d'un contenu figé que la mise en valeur d'un espace et de ses composantes humaines et écologiques dans le respect de sa singularité culturelle et naturelle. Il ne s'agit donc pas à proprement parler d'une ère de conservation stricte d'un écosystème, hors de tout impact humain, mais plutôt d'un programme de gestion durable d'une ressource naturelle par une communauté humaine, en l'occurrence les habitants des trois villages de Laguna Blanca, Corral Blanco et Aguas Calientes, situés à proximité de la lagune éponyme.
Cette dernière constitue le cœur de la réserve, une cuvette située à 3200 mètres d'altitude et ceinturée de reliefs dépassant les 5500 mètres. Les abords de la lagune sont fréquentés par plusieurs espèces d'oiseaux andins :
flamants,
guayatas, mouettes, etc. ; côté mammifères :
renards, rongeurs, et surtout la fameuse
vigogne, dont l'exploitation savamment contrôlée de la laine constitue le moteur économique de ces parages arides et isolés. Les autochtones tirent de cette activité traditionnelle un revenu substantiel. Reportez-vous à notre fiche
chaku pour plus d'informations.
Comment y aller ?
Depuis la
Ruta 40, à hauteur du lieu-dit El Eje (10km au sud de Hualfín, 50km au nord de Belén), une route (RP43) part vers l'ouest, direction
Antofagasta de la Sierra ; d'abord asphaltée, elle traverse ensuite une série de villages en empruntant le lit cabossé d'une rivière généralement endormie (sauf en été – gare aux orages !) – une déviation est en construction, taillée dans le flanc des falaises latérales. Puis, c'est la
Cuesta de Randolfo, joliment asphaltée (attention aux dunes qui empiètent ici et là sur la chaussée). 100km après avoir quitté El Eje, Laguna Blanca sera clairement indiquée à droite de la route – encore une quinzaine de kilomètres d'une piste gondolée avant d'atteindre le village.
La piste se prolonge jusqu'à Corral Blanco, ou bifurque vers Aguas Calientes ; cette dernière option, d'une soixantaine de kilomètres, offre un joli panorama sur la lagune et une belle balade dans un secteur moins désolé de la Puna – piste en bon état.
Attention, pensez bien à faire le plein à Belén ou Hualfín avant de vous aventurer sur la RP43 – aucune station-serivce à Laguna Blanca ; prochaine station : Antofagasta de la Sierra, à 130km de Laguna Blanca...
Où dormir ?
Le village de Laguna Blanca est la localité principale de la réserve ; d'autres hameaux sont disséminés dans les sierras environnantes (Corral Blanco, Aguas Calientes). Vous trouverez à Laguna Blanca plusieurs hospedajes familiaux et rustiques, qui offrent le gîte et le couvert. Pour les plus chatouilleux, mieux vaut descendre à l'hostelería municipal, gérée comme une coopérative villageoise ; les chambres y sont simples, mais lumineuses et propres, les salles de bain austères mais impeccables. On peut également se restaurer à l'hostelería – leurs empanadas de lama sont succulentes !
Contacts, horaires, informations diverses
Sur les hauteurs du bourg de Laguna Blanca, un petit musée présente les caractéristiques écologiques de la Puna, ainsi que ses aspects géologiques, archéologiques et ethniques ; ce “Centro de Interpretación”, vitrine touristique du Museo Integral, est ouvert tous les jours, pourvu que Doña Rosa, la gardienne et guide, n'ait pas eu quelque empêchement – elle possède une petite ferme et des troupeaux à quelques kilomètres au nord de Laguna Blanca.
A l'entrée du village, sur la piste principale, un syndicat de tourisme fait office de boutique coopérative, où vous trouverez divers produits régionaux ainsi qu'une sélection de lainages bon marché (laine de mouton) ou à peu près inabordables (laine de vigogne – compter 3000 dollars pour une écharpe...).
Le musée et le syndicat de tourisme sont par ailleurs flanqués de miradores, robustes tourelles permettant d'admirer les environs, dont la silhouette vaguement médiévale jure un peu avec l'architecture vernaculaire...
Composante à part entière du Museo Integral, le site archéologique de Piedra Negra se situe à quelques kilomètres au nord du village de Laguna Blanca, sur la route de Corral Blanco. C'est une cité précolombienne assez étendue, dont on peut parcourir les vestiges bien visibles : murets, mortiers, stèles gravées. Évitez de vous perdre et de passer à côté de l'essentiel : sollicitez un guide au village de Laguna Blanca, il ne vous en coûtera qu'un généreux pourboire.
Pour assister à un
chaku (capture et tonte traditionnelles de la vigogne), reportez-vous à la page Facebook de la
Cooperativa de Laguna Blanca ou contactez la municipalité de Villa Vil, la commune la plus proche de Laguna Blanca (80km) :
mvillavil@yahoo.com.ar ou téléphone 03835 452 001. Les dates de
chaku sont définies généralement au dernier moment (une semaine à l'avance), durant les mois d'octobre et novembre.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.