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Quelques précisions
La Payunia est également dénommée Reserva El Payén (la racine “pay-” est un vocable pehuenche désignant le cuivre). La réserve couvre une superficie de 190.000 hectares, mais l'ensemble du système volcanique s'étend sur près de 450.000 hectares.
Tout l'intérêt de la Payunia repose sur sa relative jeunesse : les ultimes éruptions s'y sont déroulées il y a environ 10.000 ans, aussi l'érosion n'a-t-elle guère eu le temps de trop “saccager” l'endroit (il ne pleut d'ailleurs que très peu dans ce secteur). Les coulées de lave et autres manteaux de basalte (pampas negras) offrent donc un aspect très similaire à ce qu'ils étaient peu après leur apparition.
En ce qui concerne les altitudes des deux principaux volcans (Payún Matrú et Payún Liso), il est confondant de constater à quel point les données varient selon les sources (y compris les plus fiables), jusqu'à ne pas pouvoir savoir avec certitude quel est le plus haut des deux ! Nous avons retenu les altitudes données par l'ouvrage Sitios de Interés Geológico de la Argentina (conçu par des géologues Argentins reconnus) –voir les vignettes.
Comment y aller ?
Au départ de San Rafael, deuxième ville de la Province de Mendoza, prendre la nationale 144, direction Malargüe. Au bout d'une trentaine de kilomètres, après avoir emprunté la brève Cuesta de los Terneros, prendre à gauche la RP180 direction El Nihuil. De là, la RP180 devient une piste de terre un peu laborieuse, 140 kilomètres d'ornières qui vous mèneront patiemment jusqu'à Mina Ethel puis Kiñe.
Depuis Mina Ethel, vous pouvez certes vous lancer seuls à l'aventure dans le vaste système volcanique de la Payunia – rien ne vous en empêche ; une longue piste cahoteuse fait le tour de la réserve en quelques 270 kilomètres, avec la possibilité de rejoindre la
Ruta 40 au niveau de El Zampal, à l'angle sud-ouest du circuit (d'autres embranchements conduisent vers les provinces de Neuquén et La Pampa). Mais
attention : cette piste est peu transitée, elle se trouve dans un état très précaire, qui requiert un bon 4x4, et surtout elle est au cœur d'un dédale d'autres pistes qui auraient vite fait d'égarer totalement le voyageur qui s'y fourvoierait... Donc : prudence ! Et mieux vaut embarquer un guide, tel Aldo.
Où dormir ?
Pour se loger à La Payunia, les options sont limitées, et il faut impérativement réserver à l'avance –notamment parce que les habitants devront prévoir essence et nourriture pour vous recevoir, et que cela requiert du temps pour passer commande et être livré.
Nous avons passé quatre nuits dans la casa de campo (“maison rustique”) Kiñe, comme qui dirait un séjour chez l'habitant. Ne vous attendez pas à une estancia ou à une posada, il s'agit véritablement d'une petite ferme en activité, avec son confort spartiate et ses animaux. L'endroit s'apparenterait plutôt à un refuge, perdu dans la steppe (vous ne serez pas gênés par les voisins !).
Il y a deux chambres, équipées d'une petite salle de bain dont l'eau est chauffée a la leña (au feu de bois) chaque matin. Il n'y a pas de “séjour” où l'on puisse prendre ses aises, mais une salle à manger austère un peu tristounette. Toutefois, c'est une expérience vraiment appréciable, si vous aimez vous déconnecter de la modernité – pas de signal de mobile, excepté en haut du Cerro La Aguïta, derrière la maison.
Bety, Aldo et leur fille, les hôtes de ces lieux, sont d'authentiques Cuyanos, un peu rustauds mais tellement adorables – ils vous bichonneront comme ils pourront, la nourriture est abondante sinon raffinée, et rien ne vaut un bon cabrito à l'asado pour se requinquer après une dure journée à cheval !
Pour plus d'informations et pour réserver, consultez le site internet :
www.kinie.com.ar, ou écrivez directement à l'adresse mail
info@kinie.com.ar. A noter : site, mail, réservation sont gérés par une agence de Buenos Aires.
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