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Quelques précisions
Notre vocation encyclopédique n'est hélas pas assez ambitieuse pour développer ici toutes les histoires palpitantes qui nous sont contées par les pièces exposées... Nous avons déjà narré l'aventure de
Gato et Mancha sur une autre fiche. Pour le reste, vous trouverez de brefs résumés dans le fil de
notre carnet de voyage, et nous vous invitons à glaner de plus amples informations sur le web, s'agissant notamment du
Plus Ultra, du
tour du monde à vélo de Ricardo Núñez, ou de l'
Operación 90.
Mais l'histoire de Guillermo Larregui, surnommé le Basque à la brouette (laquelle est exposée au Musée des Transports de Luján) mérite un vrai développement de notre part. Né à Pampelune en 1885, Larregui émigre en Argentine comme nombre de ses compatriotes basques à la même époque : il débarque à Buenos Aires en 1900, puis on le retrouve en 1919 en Patagonie, travaillant aux installations pétrolières de Cerro Bagual, à quelques dizaines de kilomètres à l'ouest de la petite ville de Comandante Luis Piedra Buena, au cœur des rudes mesetas du Sud.
Un beau soir de 1935, Larregui et son cercle d'amis commentent les nouvelles à la veillée, notamment les derniers exploits sportifs des Nord-américains. Notre Basque, qui a atteint la cinquantaine, semble particulièrement excédé par cette suprématie athlétique des Yanquis, et il émet l'idée qu'il pourrait surpasser ces vulgaires exploits de stadium, en réalisant une prouesse ambitieuse, héroïque, aux prises avec un environnement hostile. Taquiné par ses compagnons, pressé de relever ce vague défit, Larregui prend la mouche et promet à l'assemblée de rallier Buenos Aires, à plus de 3000 kilomètres d'ici, à pied et en poussant une brouette. Le défit est de taille. Mais Larregui ne vacillera pas.
Il se met en marche le 25 mars 1935. Il a bidouillé une brouette afin de pouvoir transporter le strict minimum : une petite gazinière, une cantine, un modeste nécessaire de toilette et la poignée d'outils indispensables pour palier la moindre avarie mécanique... Partant sous les encouragements de ses amis, et les moqueries de quelques sceptiques, son équipée va rapidement se transformer en épopée : à mesure qu'il traverse les villages sa renommée va grandissante ; on l'accueille désormais en héros à chacune de ses étapes, avec la conscience qu'il se joue un exploit patriotique. Enfin, après un an et deux mois d'une incroyable ténacité, celui que l'on surnomme “le Quichotte à une seule roue” parvient à Buenos Aires, le 25 mai 1936, sous les vivats des Portègnes accourus en masse pour le voir.
Mais le Basque, un rien têtu, ne devait pas s'arrêter en si bon chemin ! Il repartira pour trois autres périples à brouette : en 1936, de Coronel Pringles (Province de Buenos Aires) à La Quiaca (Jujuy) ; en 1940, de Villa María (Córdoba) à Santiago de Chile, en franchissant rien moins que la Cordillère des Andes ; en 1943, de Trenque Lauquen (Province de Buenos Aires) à
Iguazú (Misiones). C'est dans le cadre enchanteur des fameuses cataractes que l'infatigable randonneur décidera, à l'âge de 64 ans, de mettre enfin un terme à son incroyable bougeotte. Il y mourra en 1964, après avoir parcouru plus de 20.000 kilomètres entre les quatre coins du pays.
La brouette qui est exposée au Musée des Transports de Luján est celle qui l'accompagna durant son premier périple, de Comandante Luis Piedra Buena à Buenos Aires. Il utilisa d'autres brouettes pour ses expéditions suivantes.
Comment y aller ?
Le Musée des Transports forme, avec le
Musée Colonial et Historique adjacent, le
Complexe Muséographique Provincial Enrique Udaondo. Tous deux se trouvent aux abords immédiats de la
Basilique de Luján, sur le flanc droit de la Plaza Belgrano et de l'Avenida Nuestra Señora de Luján, quand vous faites face à la basilique. Pour vous rendre à Luján, consultez notre
carnet de voyage.
Contacts, horaires, informations diverses
Horaires d'ouverture du complexe : du mercredi au dimanche, de 10h à 17h – à vérifier en contactant le musée par téléphone (02323 420 245) ou courriel (
museoudaondo@yahoo.com.ar).
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.