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Quelques précisions
Ce trek est une chance exceptionnelle de conjuguer sport, panorama et authenticité. L'exercice ici ne s'éloigne pas du “sentier battu” quotidiennement par les autochtones : les sentes que vous empruntez sont les fils ténus qui relient chaque village, chaque puesto, les uns aux autres et le tout aux vallées périphériques (Humahuaca, Calilegua). En chemin comme aux étapes, vous rencontrerez donc ceux qui habitent dans la
Cordillère Orientale et la font vivre, avec leurs troupeaux. La communication n'est pas toujours aisée, nombreux sont ceux pour qui l'Espagnol n'est qu'une langue véhiculaire, voire carrément étrangère. Votre guide ou votre muletier seront là pour vous éclairer le cas échéant.
Côté panorama, au-delà de la beauté scénique indiscutable qui s'étale sous vos yeux à chaque pas, le parcours possède un intérêt scientifique remarquable en ceci qu'il se déroule au gré des différents écosystèmes étagés : au bas des flancs orientaux, les
yungas subtropicales ; puis, les paysages arides des hautes altitudes (point le plus élevé du parcours : 4150m) et enfin l'univers semi-aride de la
Prépuna.
En ce qui concerne l'aspect sportif de ce trek, il ne comporte pas la moindre difficulté technique, ni aucune section particulièrement vertigineuse (quelques passages en corniche sont impressionnants mais guère dangereux) ; en revanche, il exige une bonne condition physique car une bonne partie du parcours s'effectue à plus de 3000m d'altitude ; le passage de l'Abra de la Cruz, à 4150m, quoique relativement plat, demande un bel effort.
En ce qui concerne le timing, il faut compter une journée “logistique” pour préparer les vivres, se rendre au point de départ (San Francisco ou Tilcara selon le sens) et prendre contact avec le muletier. Ensuite de quoi, on peut effectuer le trek en 3 jours et demi, avec retour motorisé à San Salvador de Jujuy l'après-midi du 4ème jour. Une étape supplémentaire peut être prévue en fonction de vos capacités.
Un dernier point. Le trek peut être réalisé dans un sens comme dans l'autre. La plupart des agences proposent Tilcara comme point de départ, car c'est l'extrémité la plus touristique (dans la Quebrada de Humahuaca). Cependant, nous conseillons vivement le sens inverse pour diverses raisons : l'effort physique est beaucoup plus progressif (une ascension directe de Tilcara à l'Abra de la Cruz le premier jour nous semble préjudiciable pour le moral ; en revanche la monté progressive sur 3 jours jusqu'au col est indéniablement plus exaltante), l'évolution des écosystèmes nous semble plus intéressante dans ce sens (de bas en haut) et le timing est plus adapté (surtout en ce qui concerne les journées de préparatifs et de retour ; on perd moins de temps en partant de San Francisco).
Un petit avertissement en guise de conclusion : certaines (ou une seule ?) agence(s) propose(nt) des lamas plutôt que des mules pour porter vos bagages ; on gagne en exotisme, certes, mais de l'avis de notre muletier c'est une énorme erreur car, cela ne vous surprendra pas, les lamas ne sont absolument pas adaptés aux yungas (partie subtropicale du parcours) : non seulement ils nuisent à l'authenticité de l'affaire, mais surtout ils risquent de peiner voire carrément de s'empoisonner en broutant des plantes auxquelles ils ne sont pas habitués. Donc : prudence.
Comment y aller ?
La prise en charge par une agence s'effectue généralement à San Salvador de Jujuy ou à
Salta, les deux capitales provinciales les plus proches, desservies par cars et avions.
Pour bien situer les tenants et aboutissants du trek, vous pouvez repérer San Francisco et Tilcara sur une carte. Tilcara se situe sur la Nationale 9 (
Panaméricaine), à 80km au nord de San Salvador de Jujuy. San Francisco se situe au-delà de la Cordillère Orientale, à l'est, en lisière du
Parc National Calilegua ; depuis San Salvador, il faut contourner le massif andin par le sud en empruntant la Nationale 66, puis remonter par la Nationale 34 jusqu'au village de Calilegua ; de là, une piste monte à travers le Parc National homonyme – il y a une quarantaine de kilomètres entre Calilegua et San Francisco.
Notez que depuis San Francisco la même piste (Provinciale 58) continue plus au nord, jusqu'au hameau de Valle Colorado ; ensuite de quoi, un tronçon d'une dizaine de kilomètres est actuellement en chantier pour atteindre le village de Santa Ana et ainsi rejoindre le
Camino a Caspalá et la Quebrada de Humahuaca. Le chantier s'éternise et peine à se concrétiser, mais une fois terminé on aura alors une alternative automobile au trek ici proposé. Pour le meilleur et pour le pire.
Où dormir ?
En plus d'être austères, les hébergements sont comptés et doivent impérativement être réservés à l'avance, via une agence de tourisme. San Francisco propose un dortoir municipal un rien sordide ; San Lucas possède un sympathique refuge avec lits et couvertures ; Molulo est plus spartiate, chez l'habitant ; Yuta Pampa est doté d'une cahute en pierre rustique ; il existe une alternative plus spacieuse à Huaira Huasi.
Camper est une alternative plausible, uniquement si les prestations locales ne sont pas disponibles ; dans le cas contraire, il serait mal perçu de bouder le logement proposé par les habitants, car c'est pour eux une source appréciable de revenus supplémentaires pour boucler des fins de mois assez modestes...
Où et que manger ?
Les repas sont à emporter ou à réserver à l'avance (via votre agence). Les autochtones vous concocterons d'accortes plats locaux, simples mais savoureux, à la bonne franquette.
Contacts, horaires, informations diverses
Plusieurs agences proposent leurs services pour préparer ce trek. Évitez l'improvisation, car on ne s'aventure pas à l'aveuglette dans la Cordillère Orientale ! L'agence à laquelle nous avons eu recours est la suivante :
Producto Yungas ; elle se veut équitable, avec des implications dans le développement rural local. Les préparatifs étaient impeccables, mais nous avons eu quelques légers tracas au moment de régler la facture. Espérons que ce n'était qu'un malentendu. D'autres agences sont sur le marché.
Vous pouvez également contacter directement Lalo Cruz, le baqueano (muletier) qui nous a servi de guide et d'intendant. Il habite San Francisco et peut organiser votre expédition par lui-même. C'est une solution évidemment moins onéreuse, et dont les retombées économiques sont différentes. Lalo est un équipier sérieux et fort sympathique, quoique d'abord... rustique. Il faudra maîtriser l'espagnol andin pour bien se comprendre. Espérons que son numéro de téléphone n'a pas changé : 03886 463001 ou 03886 422674.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.