Cette fiche n'est pas dans votre itinéraire – ajoutez-la
Buenos Aires – Puerto Madero
dans l'eau (sale) des bassins de l'ancien port, réaffecté en country select que couvent les caméras et les plantons de la Préfecture Navale, se mirent à l'envie les babéliens buildings des golden-boys argentins. Les abords de la Réserve Écologique conservent un petit côté populeux propre à émoustiller la gentry.
Découvrez nos 9 photos prises sur la période 2007-2010
fermer
photo 1/9 – Le BTP bat son plein (fin 2007)
fermer
photo 2/9 – Des grues d'un autre âge
fermer
photo 3/9 – Les derniers modèles de grues en service avant la désaffectation
fermer
photo 4/9 – Le Pont de la Femme, point d'orgue de la nomenclature féminine
fermer
photo 5/9 – Voiliers sud-américains amarrés devant les anciens docks
Habitants (source Wikipedia 2009) : 8.000 (Buenos Aires : 3.000.000)
Quelques précisions
Le dernier barrio en date de Buenos Aires doit son nom à Eduardo Madero (1833-1894), riche négociant ayant fait fortune dans l'import-export. Ayant acquis la confiance du Président Roca, ce dernier lui confia en 1882 la construction d'un nouveau port, pour remplacer celui de La Boca inaccessible aux gros tonnages et totalement dépassé. Grâce à ses appuis techniques et financiers britanniques, Madero mena à bien ce projet pharaonique, achevé en 1898. Les entrepôts et silos furent édifiés dans la foulée.
Une décennie plus tard cependant, les infrastructures s'avéraient déjà obsolètes, et on dut construire un nouveau port, le Puerto Nuevo, livré en 1919 – c'est l'actuel port de Buenos Aires. L'ancien port, ou Puerto Madero, fut abandonné à son triste sort et tomba en friche. Plusieurs projets, dont un du Corbusier, furent imaginés au long du XXè siècle pour réhabiliter ces docks abandonnés, mais ce n'est qu'en 1989 que fut signé le projet définitif. Le nouveau quartier fut habilité au fur et à mesure de la réhabilitation des entrepôts, de l'édification des gratte-ciels et de l'aménagement général de la voirie. C'est aujourd'hui sans conteste le quartier le plus huppé de la capitale, avec des prix au m² vertigineux et une densité de population particulièrement faible. Toutefois, huppé ne signifiant pas exclusif, le quartier demeure ouvert à tout un chacun et c'est un lieu de promenade très apprécié des Porteños, avec ses nombreux cafés et restaurants, ses pistes cyclables et ses espaces verts.