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Buenos Aires ne s'appréhende pas en un seul week-end – la grande cité, qui toise tout le continent de son indécrottable superbe, est en effet la plus ostentatoire des capitales latino-américaines, et l'une des plus grandes aussi, avec son patchwork de barrios aux caractères contrastés. Initiation au pas de course.
Quelques précisions
Où dormir ?
Où et que manger ?
Ce que nous avons visité
Río de la Plata : le voyageur qui atterrit à Buenos Aires ou Montevideo peut bien se demander pourquoi cet estuaire brunâtre qu'il découvre par le hublot reçoit l'élogieux toponyme de “Fleuve de l'Argent” – nonobstant d'irréfutables considérations historiques, il faut avoir approché ses rives par mauvais temps, lorsque la houle frissonne de scintillants reflets métalliques.
El Obelisco : il est à Buenos Aires ce que la Tour Eiffel est à Paris, son monument le plus emblématique, symbole un rien phallique d'un orgueil national à son apogée, tôt décrié et menacé de destruction, plus tard envisagé sous un meilleur angle, peu à peu apprécié à une meilleure valeur et finalement chéri avec passion.
Costanera Sur : ayant miraculeusement échappé à l'urbanisation, ce terrain vague gagné sur le Río de la Plata a aussitôt été squatté par des dizaines d'espèces ornithologiques, au point que l'idée d'une réserve écologique à quelques minutes du centre-ville s'est imposée d'elle-même. Un havre de paix au cœur de la Gran Urbe.
Buenos Aires – La Boca : de tous les quartiers portègnes, c'est sans doute le plus galvaudé, et aussi le plus artificiel – quelques agents de police endiguent la marée des touristes dans les deux ou trois rues habilitées, sans doute plus pour les acculer aux attrape-touristes que pour les protéger du quartier environnant, malencontreusement plus authentique.
Buenos Aires – Puerto Madero : dans l'eau (sale) des bassins de l'ancien port, réaffecté en country select que couvent les caméras et les plantons de la Préfecture Navale, se mirent à l'envie les babéliens buildings des golden-boys argentins. Les abords de la Réserve Écologique conservent un petit côté populeux propre à émoustiller la gentry.
Buenos Aires – Monserrat : c'est le cœur de l'antique aldea, que deux siècles de parisianisme puis de modernisme ont rendu méconnaissable, balafré tout du long par la prétentieuse Avenida de Mayo – quant à la place du même nom, un cabildo rabougri, une cathédrale complexée et un palais barricadé n'en sont pas les pires ornements...
Buenos Aires – Recoleta : pierres de taille et balcons fleuris agrémentent ce quartier cossu, aux avenues ombragées loties d'enseignes prestigieuses, et le temps y file moins vite qu'ailleurs, tissé par les pas mesurés des vieilles rombières qui attendent impatiemment d'obtenir leur place dans le country le plus sûr du pays : le cimetière éponyme.
Buenos Aires – San Nicolás : ne cherchez plus l'église éponyme de ce barrio, elle a fait les frais du percement de la formidable Avenida 9 de Julio, et l'Obélisque lui sert désormais de sépulcre, un rien grivois il est vrai tant cette icône vaniteuse de la ville et du pays n'est pas sans exprimer à merveille le machisme argentin dans toute sa vigueur.
Buenos Aires – San Telmo : jadis théâtre des fastes de l'aristocratie coloniale, avant qu'elle n'émigre à Retiro et n'abandonne ses manoirs aux immigrants de l'Âge d'Or, le quartier est aujourd'hui en voie de “bocaïsation” : autour de la Plaza Dorrego sanctuarisée par les flics, les conventillos sont recyclés en lofts, et le tango en folklore de pacotille.
Buenos Aires – Palermo – aperçu
Géographie et thématiques culturelles
Río Paraná : le cours puissant de ce mastodonte drague les rives polychromes du Litoral argentin : la pourpre des Missions, les ocres de Mésopotamie, nénuphars et feuillages du Delta, un soupçon de pollution, et toute cette peinturlure épaisse s'en va badigeonner un estuaire que, curieusement, on s'entête à croire argenté.
Pampa : c'est évidemment l'écosystème le plus fameux, que l'imaginaire mondial associe immédiatement à l'Argentine. Pourtant, faut-il rappeler que ni les ruminantes ni les gauchos ne sont des espèces autochtones ? Il ne reste guère plus aujourd'hui de l'écosystème original que de rares oasis. La faune, elle, s'est accommodée des villes et des enclos.
Cuis (Cuy) : l'un des rares points communs qu'il y ait entre la forêt tropicale, un parc portègne, l'aride piémont andin ou la steppe fuégienne est ce petit rongeur apparenté au cochon d'Inde, qui constitue le plat de prédilection de l'autre point commun de ces mêmes écosystèmes : le charognard carancho. Que la nature est bien faite !
El Libertador San Martín : quand les autorités sont en panne d'imagination, il est le meilleur recours pour baptiser ponts, rues ou colonies – la toponymie locale est assurément le meilleur Tombeau de sa gloire, qui du reste doit beaucoup à son rapide exil : en somme, on lui sait gré d'avoir été traîner ses éperons ailleurs... Hommage au renegado magnifique.
Tango : tantôt langoureuse, tantôt acrobatique, toujours sensuelle et équivoque, cette danse est née dans les faubourgs du Río de la Plata avant de gagner une renommée internationale – qui cependant biaise injustement l'essence de la culture argentine...
Arbres de Thays – aperçu
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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