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amputée de sa province depuis 1880, la Ville de Buenos Aires concentre la plupart des clichés véhiculés sur le pays : tango, égocentrisme, européanisme – faites-en vite le tour avant de vous lancer à la découverte de la véritable Argentine : l'Interior !
Région : Pampa
Population : 2768772 hab. – Superficie : 200 km²
Capitale (population) : Ciudad Autónoma de Buenos Aires (2768772 hab.)
Climat : climat tempéré à tendance humide, avec des hivers tout de même bien frisquets, et des étés franchement pénibles de moiteur.
Quelques précisions
Ce que nous avons visité
Río de la Plata : le voyageur qui atterrit à Buenos Aires ou Montevideo peut bien se demander pourquoi cet estuaire brunâtre qu'il découvre par le hublot reçoit l'élogieux toponyme de “Fleuve de l'Argent” – nonobstant d'irréfutables considérations historiques, il faut avoir approché ses rives par mauvais temps, lorsque la houle frissonne de scintillants reflets métalliques.
El Obelisco : il est à Buenos Aires ce que la Tour Eiffel est à Paris, son monument le plus emblématique, symbole un rien phallique d'un orgueil national à son apogée, tôt décrié et menacé de destruction, plus tard envisagé sous un meilleur angle, peu à peu apprécié à une meilleure valeur et finalement chéri avec passion.
Costanera Sur : ayant miraculeusement échappé à l'urbanisation, ce terrain vague gagné sur le Río de la Plata a aussitôt été squatté par des dizaines d'espèces ornithologiques, au point que l'idée d'une réserve écologique à quelques minutes du centre-ville s'est imposée d'elle-même. Un havre de paix au cœur de la Gran Urbe.
Buenos Aires – Mataderos : que le tourisme international de masse vous écœure à La Boca, que le snobisme de Palermo vous débecte, ou que tout bonnement Buenos Aires commence à vous sortir par les yeux mais que vous ne puissiez en sortir, alors réfugiez-vous dans cette enclave provinciale le temps d'une kermesse dominicale.
Buenos Aires – Puerto Madero : dans l'eau (sale) des bassins de l'ancien port, réaffecté en country select que couvent les caméras et les plantons de la Préfecture Navale, se mirent à l'envie les babéliens buildings des golden-boys argentins. Les abords de la Réserve Écologique conservent un petit côté populeux propre à émoustiller la gentry.
Buenos Aires – Recoleta : pierres de taille et balcons fleuris agrémentent ce quartier cossu, aux avenues ombragées loties d'enseignes prestigieuses, et le temps y file moins vite qu'ailleurs, tissé par les pas mesurés des vieilles rombières qui attendent impatiemment d'obtenir leur place dans le country le plus sûr du pays : le cimetière éponyme.
Buenos Aires – San Telmo : jadis théâtre des fastes de l'aristocratie coloniale, avant qu'elle n'émigre à Retiro et n'abandonne ses manoirs aux immigrants de l'Âge d'Or, le quartier est aujourd'hui en voie de “bocaïsation” : autour de la Plaza Dorrego sanctuarisée par les flics, les conventillos sont recyclés en lofts, et le tango en folklore de pacotille.
Buenos Aires – La Boca : de tous les quartiers portègnes, c'est sans doute le plus galvaudé, et aussi le plus artificiel – quelques agents de police endiguent la marée des touristes dans les deux ou trois rues habilitées, sans doute plus pour les acculer aux attrape-touristes que pour les protéger du quartier environnant, malencontreusement plus authentique.
Buenos Aires – San Nicolás : ne cherchez plus l'église éponyme de ce barrio, elle a fait les frais du percement de la formidable Avenida 9 de Julio, et l'Obélisque lui sert désormais de sépulcre, un rien grivois il est vrai tant cette icône vaniteuse de la ville et du pays n'est pas sans exprimer à merveille le machisme argentin dans toute sa vigueur.
Buenos Aires – Monserrat : c'est le cœur de l'antique aldea, que deux siècles de parisianisme puis de modernisme ont rendu méconnaissable, balafré tout du long par la prétentieuse Avenida de Mayo – quant à la place du même nom, un cabildo rabougri, une cathédrale complexée et un palais barricadé n'en sont pas les pires ornements...
Buenos Aires – Palermo – aperçu
Buenos Aires – Retiro – aperçu
Géographie et thématiques culturelles
Arbres de Thays – aperçu
Tango : tantôt langoureuse, tantôt acrobatique, toujours sensuelle et équivoque, cette danse est née dans les faubourgs du Río de la Plata avant de gagner une renommée internationale – qui cependant biaise injustement l'essence de la culture argentine...
Panamericana : de raccordements en prolongements, on ne sait plus très bien au final quel est le tracé officiel de cet axe composite qui irrigue toutes les Amériques – mais ce qui est sûr, c'est qu'après une grandiose traversée des Andes l'Argentine en constitue le laborieux épilogue, tandis que la Terre de Feu s'offre légitimement comme bouquet final.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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