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Menu > Carnets > Ce que le vent n'emporte pas
seuls les peupliers résistent à sa furie ; il n'y a pas d'autres arbres ; sans cesse il roule des nuages de poussière ; les autochtones ont été balayés hors la vallée depuis longtemps (de cela il n'est pas coupable). Que subsiste-t-il sous son souffle aride ? Le rêve de ceux qui restent d'en faire un petit coin de paradis.
« Attention : un train ne risque pas d'en cacher un autre. Sur ce tronçon désaffecté du Ferrocarril San Martín qui desservait le nord de San Juan, plus aucun convoi ne s'aventure depuis belle lurette. Le monte a déjà pris possession du ballaste. »
Quelques précisions
Les photos que nous avons ratées
Itinéraire bis
Comment y aller ?
Où dormir ?
Contacts, horaires, informations diverses
Ce que nous avons visité
Rafting dans les gorges du Jáchal : San Juan s'est convertie récemment en la destination de prédilection pour les amateurs de sports nautiques (et/ou à voile), mettant à profit ses multiples torrents et retenues. Le rafting restait pour nous l'option la plus abordable, techniquement parlant. Initiation dans le Cañadón del Río Jáchal.
Qhapaq Ñan (Camino Inca) : cette autoroute de l'empire Inca innervait tout le massif andin au départ du Cuzco, au Pérou. L'actuelle Bolivie conserve des vestiges fort bien conservés ; le nord-ouest argentin, plus dégradé, dessert cependant plusieurs citadelles spectaculaires.
Cuesta de Huaco : il faut passer au travers d'une houle tellurique déchaînée, dont les rouleaux aux reflets vineux menacent à tout moment de vous engloutir et viennent s'écraser au pied de l'immuable Sierra Yanso... Mais il en faudrait plus pour désarçonner Don Buenaventura Luna, qui reste de marbre à la barre de son cher Vallecito.
Cuesta del Viento : mieux vaut se cramponner fermement au volant, car un vent terrible et mesquin prend un malin plaisir à vous faire caresser les glissières, qui n'opposent qu'un maigre garde-fou entre vous et le précipice – le Cañadón del Río Jáchal, en contrebas, s'apprécie davantage en rafting qu'en sortie de route et roulé-boulé...
Paso del Agua Negra : si le lit du torrent éponyme est bel et bien noir, la quebrada et le paso en revanche arborent un panaché de couleurs kaléidoscopiques qui n'omettent que les tons les plus froids de l'arc-en-ciel. Les congères immaculés et aveuglants des pénitents qui se pressent dans les derniers virages sont la synthèse logique de ce prisme andin.
Gauchito Gil : hep hep hep !! Vous venez de dépasser à toute vitesse une petite cahute rouge vif bâtie de bric et de broc sur le bas-côté, et vous n'avez pas daigné klaxonner respectueusement en l'honneur du Gauchito ? Malheureux !! Vous ne souhaitez donc pas mettre toutes les chances de votre côté pour arriver à bon port ??
La Difunta Correa : si vous voyagez sur les (trrrrrès) longues routes d'Argentine, n'oubliez pas d'emporter une bouteille d'eau ; non pas pour remédier à votre soif, si prosaïque, mais pour la déposer en offrande dans un des innombrables sanctuaires voués à la Difuntita, afin qu'elle vous protège tout au long de votre trajet...
Talacasto : en dépit des apparences (et de la pestilence), ces culs de basse fosse délabrés et ténébreux où croupit une eau noirâtre ne sont pas des pissotières, mais d'authentiques cabines thermales où vous tâcherez de vous soigner en vitesse, à défaut de vous relaxer... Pour curistes invétérés.
Valle de Iglesia : le vent y souffle sans discontinuer, mais rares sont les nuages qui se fendent d'éphémères averses. Pour irriguer ces confins arides de la puna et du monte, on a jugulé le cours de lunatiques ruisseaux nés des Andes. Embusqués derrière leurs remparts de peupliers, les autochtones sont bien décidés à prospérer...
Géographie et thématiques culturelles
Cabalgatas (randonnées équestres) : qui dit “cheval” dit... Asie Centrale, sans doute, mais avouons que l'équidé eurasiatique s'est formidablement bien adapté aux Amériques, et en particulier aux grands espaces argentins, au point que la figure du gaucho a éclipsé celle du tchopendoz... Cavaliers amateurs ou émérites, chevauchez à l'envi !
Pénitents : une cohorte de capuchons pointus, à la blancheur souvent maculée de giclures brunâtres, s'avance en rangs serrés, pauvres hères flagellés par le vent, pitoyables pèlerins accablés par le réchauffement estival (ou global), qui se recueillent en glaciers ou névés craintifs autour de quelque pasteur volcanique, et larmoient des torrents d'eau glacée.
Hautes Andes : à des altitudes comprises entre deux et sept mille mètres, la végétation se cantonne généralement à quelques coironales mouchetant de leurs jaunes léonins les sols minéraux ou volcaniques, quand la neige ne les recouvre pas. Peu de bestioles se risquent dans ces parages – elles se savent dans le collimateur des condors.
Monte : dans le lexique populaire, “adentrarse en el monte”, plus encore que “prendre le maquis”, c'est se réfugier dans une région qui, sans posséder une végétation dense ni même élevée, est cependant suffisamment vaste et aride pour dissuader toute tentative de poursuite. Mieux vaut être un habile chasseur de viscaches.
Adobe : ces parpaings obtenus à partir d'un mélange de terre et de paille, séchés au soleil, ont les faveurs des populations économiquement précaires, qui les confectionnent eux-mêmes in situ pour bâtir leur propre habitation. Leur teinte rosée complète à merveille le spectre si bigarré des paysages andins.
Ruta 40 : elle vous en fera voir de toutes les couleurs, au sens figuré comme au sens propre – depuis les tons fauves du Noroeste jusqu'aux nuances de bleu et de vert des lacs et forêts de Patagonie, c'est toute une palette de paysages grandioses qui défilent sur plus de cinq mille kilomètres, semés de multiples embuches.
Andes centrales, Cordillère frontale : si l'on file la métaphore poliorcétique, cette cordillère dont les parois sont badigeonnées d'aplats sanglants et hérissées de tourelles rocailleuses (capuchonnées de névés éblouissants), précédée de la barbacane de la Précordillère, se présente comme l'ultime défense du redoutable donjon de l'Aconcagua.
Andes centrales, Précordillère : dans la complexe imbrication de remparts qui fortifie les Andes, ce cordon moins élevé fait office de bastion avancé, son faîte aiguisé ménageant de loin en loin la poterne chicanée d'une quebrada. A défaut d'huile bouillante, les torrents estivaux qui s'y précipitent ne sont pas sans danger...
Cactacées diverses – aperçu
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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