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si le terme oasis évoque généralement une palmeraie parmi les dunes, la variante sanjuanina avec ses alignements de peupliers au cœur de la cordillère aride n'en est pas moins idyllique ! A déguster avec un verre de syrah, en contemplant les sommets enneigés des Andes.
Région : Cuyo
Population : 622094 hab. – Superficie : 89651 km²
Capitale (population) : San Juan (421172 hab.)
Climat : agréable toute l'année, mais éviter l'hiver pour la partie andine (neige). En plaine, en hiver, méfiez-vous du zonda (voir ci-dessous).
Quelques précisions
Ce que nous avons visité
A la merci du Mercedario : huitième sommet le plus haut des Andes, cet ogre de roche et de glace ne se laisse conquérir que par les andinistes chevronnés – mais contempler son giron kaléidoscopique depuis l'ultime campement est déjà une source d'émerveillement, voire d'épouvante si l'on se risque jusqu'au Glacier des Italiens...
Rafting dans les gorges du Jáchal : San Juan s'est convertie récemment en la destination de prédilection pour les amateurs de sports nautiques (et/ou à voile), mettant à profit ses multiples torrents et retenues. Le rafting restait pour nous l'option la plus abordable, techniquement parlant. Initiation dans le Cañadón del Río Jáchal.
Qhapaq Ñan (Camino Inca) : cette autoroute de l'empire Inca innervait tout le massif andin au départ du Cuzco, au Pérou. L'actuelle Bolivie conserve des vestiges fort bien conservés ; le nord-ouest argentin, plus dégradé, dessert cependant plusieurs citadelles spectaculaires.
Cuesta de Huaco : il faut passer au travers d'une houle tellurique déchaînée, dont les rouleaux aux reflets vineux menacent à tout moment de vous engloutir et viennent s'écraser au pied de l'immuable Sierra Yanso... Mais il en faudrait plus pour désarçonner Don Buenaventura Luna, qui reste de marbre à la barre de son cher Vallecito.
Cuesta del Viento : mieux vaut se cramponner fermement au volant, car un vent terrible et mesquin prend un malin plaisir à vous faire caresser les glissières, qui n'opposent qu'un maigre garde-fou entre vous et le précipice – le Cañadón del Río Jáchal, en contrebas, s'apprécie davantage en rafting qu'en sortie de route et roulé-boulé...
Glacier des Italiens : certes, sa modeste superficie n'a rien des cataractes de glace dont la calotte glaciaire patagonique recouvre les Andes australes – mais l'heureuse absence de lac à son pied permet d'approcher son front démesuré jusqu'à se mêler aux éléments de tête de la foule gigantesque de ses pénitents.
Routes Sanmartiniennes : Hannibal et Bonaparte ayant tracé la voie, tout grand conquérant se doit d'affronter son lot de cols abrupts et enneigés. Les Libertadores ne sont pas en reste : deux ans avant que Bolivar n'accomplisse la traversée des Andes Orientales colombiennes, le Général San Martín défie l'Aconcagua. Objectif : bouter les Espagnols hors du Chili.
Paso del Agua Negra : si le lit du torrent éponyme est bel et bien noir, la quebrada et le paso en revanche arborent un panaché de couleurs kaléidoscopiques qui n'omettent que les tons les plus froids de l'arc-en-ciel. Les congères immaculés et aveuglants des pénitents qui se pressent dans les derniers virages sont la synthèse logique de ce prisme andin.
La Difunta Correa : si vous voyagez sur les (trrrrrès) longues routes d'Argentine, n'oubliez pas d'emporter une bouteille d'eau ; non pas pour remédier à votre soif, si prosaïque, mais pour la déposer en offrande dans un des innombrables sanctuaires voués à la Difuntita, afin qu'elle vous protège tout au long de votre trajet...
Ischigualasto : communément dénommé Valle de la Luna, ce mille-feuille sédimentaire d'une richesse paléontologique époustouflante fait le bonheur des débusqueurs de dinosaures et autres protovertébrés bizarres, ainsi que l'ébaubissement des troupeaux d'automobilistes soigneusement canalisés...
El Alcázar : il s'agit effectivement d'un improbable château, avec tourelles, donjons, fossés et remparts – mais ses architectes ne sont autres que l'érosion éolienne et fluviale, qui ont remodelé ce camaïeu jaunâtre de strates triasiques à la faveur d'un assaut de l'invincible tectonique.
El Leoncito : outre la conservation du “lionceau” éponyme, qui n'est autre qu'une plante en forme de crinière léonine, le propos de ce Parc National est aussi de préserver la limpidité exceptionnelle du ciel, qui est le terrain de chasse d'une autre espèce de prédateur très présente dans cette réserve : les télescopes !
Talacasto : en dépit des apparences (et de la pestilence), ces culs de basse fosse délabrés et ténébreux où croupit une eau noirâtre ne sont pas des pissotières, mais d'authentiques cabines thermales où vous tâcherez de vous soigner en vitesse, à défaut de vous relaxer... Pour curistes invétérés.
Valle de Iglesia : le vent y souffle sans discontinuer, mais rares sont les nuages qui se fendent d'éphémères averses. Pour irriguer ces confins arides de la puna et du monte, on a jugulé le cours de lunatiques ruisseaux nés des Andes. Embusqués derrière leurs remparts de peupliers, les autochtones sont bien décidés à prospérer...
Valle de Calingasta : dans cet écrin aux splendides camaïeux de rose resplendissent le collier étincelant du Balcon des Six, les perles immaculées de dodus observatoires astronomiques et le miroir cuivré d'un lac asséché. Séjour idyllique en prise directe avec l'air le plus pur du pays. Délectez-vous sans retenue des pommes locales, de réputation nationale !
Géographie et thématiques culturelles
Puna : retranchée derrière d'abruptes cordillères, cette inexpugnable forteresse bardée de donjons volcaniques héberge une faune rare mais précieuse, dans un environnement désertique aux coloris extraordinaires. Envahisseur, prends garde : son atmosphère éthérée te coupera le souffle plus sûrement qu'une hallebarde !
Hautes Andes : à des altitudes comprises entre deux et sept mille mètres, la végétation se cantonne généralement à quelques coironales mouchetant de leurs jaunes léonins les sols minéraux ou volcaniques, quand la neige ne les recouvre pas. Peu de bestioles se risquent dans ces parages – elles se savent dans le collimateur des condors.
Monte : dans le lexique populaire, “adentrarse en el monte”, plus encore que “prendre le maquis”, c'est se réfugier dans une région qui, sans posséder une végétation dense ni même élevée, est cependant suffisamment vaste et aride pour dissuader toute tentative de poursuite. Mieux vaut être un habile chasseur de viscaches.
Chica : cette “gamine” n'assume vraisemblablement pas son âge, notoirement archaïque – mais en dépit de ce sobriquet flatteur, elle ne saurait abuser son monde et dissimuler les rides profondes de sa peau coriace, tannée par les ans, ni la touffe ébouriffée de sa chevelure hirsute et décolorée, non plus que son profil voûté en un inextricable colimaçon.
Vini-viticulture : tôt présente dans les bagages des Espagnols, la vigne colonise le piémont andin et génère un lucratif commerce à l'échelle du Vice-royaume. Laminé par les guerres d'Indépendance et l'expansion des productions européennes, le secteur amorce un boom remarqué depuis quelques décennies et les bodegas font leurs choux gras du tourisme !
Chaux : dans les parages de la Sierra del Zonda, le vent éponyme brusquement s'est levé et ses bourrasques brûlantes accablent les riverains jusqu'à l'hébètement – de surcroît, il charrie une poussière blanchâtre qui vous prend à la gorge : même quand souffle ce fœhn infernal, la carrière de chaux ne chôme pas !
Ruta 40 : elle vous en fera voir de toutes les couleurs, au sens figuré comme au sens propre – depuis les tons fauves du Noroeste jusqu'aux nuances de bleu et de vert des lacs et forêts de Patagonie, c'est toute une palette de paysages grandioses qui défilent sur plus de cinq mille kilomètres, semés de multiples embuches.
Andes centrales, Cordillère frontale : si l'on file la métaphore poliorcétique, cette cordillère dont les parois sont badigeonnées d'aplats sanglants et hérissées de tourelles rocailleuses (capuchonnées de névés éblouissants), précédée de la barbacane de la Précordillère, se présente comme l'ultime défense du redoutable donjon de l'Aconcagua.
Andes centrales, Cordillère principale : précédé de son flamboyant pont-dormant qu'est le Puente del Inca, voici enfin le donjon jalousement gardé de toute la cordillère des Andes : l'Aconcagua, à l'assaut duquel les andinistes se lancent témérairement, escaladant une muraille dont les mâchicoulis déversent de meurtrières avalanches.
Sierras Pampeanas Occidentales, El Famatina : la cime étincelante du Cerro Belgrano se détache sur le ciel limpide de La Rioja – à l'avant-garde de la Cordillère des Andes, ce phare naturel, juché à plus de 6.000 mètres sur l'abrupt piédestal du Famatina, est le repère infaillible du voyageur et du berger à des lieues à la ronde.
Andes centrales, Précordillère : dans la complexe imbrication de remparts qui fortifie les Andes, ce cordon moins élevé fait office de bastion avancé, son faîte aiguisé ménageant de loin en loin la poterne chicanée d'une quebrada. A défaut d'huile bouillante, les torrents estivaux qui s'y précipitent ne sont pas sans danger...
Vallées de la Lune : certains n'ont souvent que ce mot-là à la bouche, “Valle de la Luna” par-ci, “Valle de Luna” par-là, sans que l'on sache vraiment à quel site panoramique incontournable ils se réfèrent. Car ces vallées sculptées par l'érosion et les séismes sont plusieurs à jalonner les Andes et leur piémont. Petit topo pour s'y retrouver.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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