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Orogenèse : on inclut le système du Famatina dans les Sierras Pampeanas, mais davantage pour des raisons morphologiques (reliefs et écosystèmes semblables) ou géologiques (contemporanéité de certaines couches) que pour une véritable cohérence orogénique : à l'inverse des autres composantes des Sierras Pampeanas (voir la fiche Sierra Chica de Córdoba), qui se sont érigées au Mésozoïque en conséquence de la surrection des Andes, le système du Famatina, lui, est largement postérieur à cet évènement et date du Cénozoïque. Sa formation, par plissement, a donné naissance à de grandes chaînes montagneuses, telles la Sierra de Famatina ou celle de Sañogasta, mais elle a aussi entraîné plus au sud la fracture et l'élévation brutale de vastes couches sédimentaires : ces surrections collatérales présentent un relief caractéristique en forme de remparts – voir la Sierra de los Colorados, Talampaya ou encore les Quijadas.

Quelques composantes : (du nord au sud) Sierra de Famatina, Sierra de Sañogasta, Sierra del Valle Fértil, Sierra de la Huerta, Sierra de las Quijadas.

Extension : du nord au sud, la seule Sierra de Famatina s'étend sur environs 130km, pour une largeur avoisinant les 50km ; l'ensemble du système s'étend du nord au sud sur plus de 500km.

La Sierra de Famatina (que l'on nomme communément Le Famatina), avec son dénivelé très abrupt, sa silhouette bien dégagée et les neiges éternelles de son point culminant (le Cerro Belgrano, 6097msnm), offre un repère commode dans une grande partie de la Province de La Rioja – c'est une vision qui frappe l'imagination, au point qu'il fallait bien qu'on affuble le Famatina d'un record : celui de “la plus haute chaîne de montagne continentale du monde qui ne fasse pas partie d'une cordillère” (un titre sur mesure, sujet à cautions...).

Donc, pour ce qui est de l'admirer, il suffit de vadrouiller dans les alentours. La Ruta 40 est un bon circuit, qui d'ailleurs franchit le Famatina par la diabolique Cuesta de Miranda et atteint Chilecito, que le Famatina domine de tout son gigantisme. La Nationale 76, entre Villa Uníon et Villa Castelli (La Rioja), offre un panorama exceptionnel sur le versant occidental ; plus au sud, entre San Agustín de Valle Fértil et Villa Unión, on aura l'occasion de vérifier à quel point le Cerro Belgrano est un phare que l'on aperçoit de très loin...

Sans doute la vue la plus impressionnante est-elle celle que l'on découvre depuis cette même Nationale 76, beaucoup plus au nord, lorsqu'on redescend du Paso de Pircas Negras (à la frontière chilienne) ; avant Jagüé, une longue ligne droite offre une stupéfiante carte postale (que nous n'avons hélas pas pris la peine de photographier...).

Une seule route permet de franchir la Sierra de Famatina, c'est la Cuesta de Miranda que nous avons mentionnée précédemment. On peut par ailleurs s'aventurer au cœur du massif par la piste qui conduit à la Mina Mejicana, non sans précautions –elle emprunte le cours de plusieurs torrents. La meilleure option reste en tout cas d'effectuer à pied la longue et périlleuse descente depuis Mina Mejicana jusqu'à Chilecito, en empruntant le sentier de mules qui suit le tracé du Cablecarril. Pour les plus courageux, il va sans dire que l'ascension du Cerro Belgrano est le summum (voir la site de l'agence Alta Argentina Expediciones).