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Menu > Carnets > La bête de l'Aconquija
enchâssée dans l'inexpugnable rempart de l'Aconquija, la porte qui donne accès aux tragiques Valles Calchaquíes est farouchement gardée par un terrible cerbère qui tient autant du lama-garou que du plumeau encrassé. Méfiez-vous de ses crachats plutôt que de ses crocs.
« Le jour se lève sur la Sierra del Aconquija, nimbée d'un brouillard opaque qui bouche toute visibilité sur l'ensemble du bassin agricole de Tucumán. »
Les photos que nous avons ratées
Comment y aller ?
Où dormir ?
Ce que nous avons visité
Musée de La Banda : un petit musée archéologique comme il y en a tant dans le nord-ouest, mais celui-ci possède un cadre colonial beaucoup plus agréable que la moyenne, et certaines pièces (précolombiennes ou hispaniques), sont vraiment splendides !
Parc des Menhirs : non, les autochtones n'avaient rien de commun avec nos ancêtres les Gaulois, le terme "menhir" n'est qu'un vilain attrape-touristes ! Il n'empêche que ces monolithes sculptés de la culture “tafí” méritent que l'on s'attarde à El Mollar.
Qhapaq Ñan (Camino Inca) : cette autoroute de l'empire Inca innervait tout le massif andin au départ du Cuzco, au Pérou. L'actuelle Bolivie conserve des vestiges fort bien conservés ; le nord-ouest argentin, plus dégradé, dessert cependant plusieurs citadelles spectaculaires.
Quilmes : sans doute le site le plus spectaculaire et symbolique de toute la civilisation précolombienne argentine, cette labyrinthique cité étagée à flanc de sierra témoigne du rayonnement de la culture Diaguita, qui sut résister aux Incas puis aux Espagnols, avant d'être exterminée par ces derniers.
Camino a los Valles : cette lézarde dans la massive chaîne de l'Aconquija fut jadis la porte d'entrée, grandiose, par laquelle les conquistadores venus du Pérou purent s'extraire des Andes et s'engouffrer vers les fertiles plaines du bassin du Río de la Plata. Une porte ouverte à bien des exactions...
Gauchito Gil : hep hep hep !! Vous venez de dépasser à toute vitesse une petite cahute rouge vif bâtie de bric et de broc sur le bas-côté, et vous n'avez pas daigné klaxonner respectueusement en l'honneur du Gauchito ? Malheureux !! Vous ne souhaitez donc pas mettre toutes les chances de votre côté pour arriver à bon port ??
Los Sosa : une coupe verticale sur le flanc oriental de l'Aconquija, suivant le cours du torrent éponyme, et présentant l'étagement caractéristique de l'écosystème subtropical des Yungas, depuis la plaine saccharicole de Tucumán jusqu'aux alpages de Tafí del Valle, en traversant la “forêt des nuages”.
Tafí del Valle : résultat logique de la surrection des Andes, toutes les grandes vallées du Noroeste se sont constituées parallèlement à la cordillère. Moins exception qu'abus de langage, celle de Tafí tranche perpendiculairement l'échine trapue de l'Aconquija, offrant un raccourcis qui serait commode si la tentation de s'y attarder n'était irrésistible !
Valles Calchaquíes : attirés comme des mouches par un tourisme vinicole en plein essor, Franchutes et Yanquis grouillent littéralement sur cette portion déjà bien saturée de la Ruta 40, qui serpente de merveilles géologiques en prodiges d'érosion. Pris dans la tourmente, les derniers des Diaguitas tâchent de tirer profit de cette nouvelle invasion...
Géographie et thématiques culturelles
Monte : dans le lexique populaire, “adentrarse en el monte”, plus encore que “prendre le maquis”, c'est se réfugier dans une région qui, sans posséder une végétation dense ni même élevée, est cependant suffisamment vaste et aride pour dissuader toute tentative de poursuite. Mieux vaut être un habile chasseur de viscaches.
Yungas : après avoir traversé l'immensité du chaco sans verser la moindre goutte, les cumulo-nimbus se télescopent sur les premiers reliefs orientaux des Andes, et déversent sur la pente inexpugnable de quoi faire croître une jungle touffue, refuge de nombreuses espèces menacées – un cordon de barbelés subtropicaux qui sanctuarise le splendide Noroeste.
Lama : il est au guanaco ce que la vache est à l'aurochs : un descendant débonnaire, soigneusement domestiqué par l'homme, génétiquement traficoté, bon à porter les pires charges, à poser en compagnie de touristes surexcités pour cinq malheureux pesos dont il ne verra jamais la couleur, et à terminer en hachis dans une savoureuse empanada. Miam !
Cardón : une légende précolombienne voit en ces grands cactus à la silhouette vaguement anthropomorphe les épiphanies d'un couple d'amants indigènes pourchassés par un cacique irascible, que la Pachamama aurait ainsi transformés en totem épineux pour les soustraire à leur poursuivant. Quant à la version scientifique des faits, elle n'est pas moins belle...
Humitas & Tamales : casse-dalles typiques du Noroeste, à base de maïs, ces variantes salées de l'œuf Kinder réservent sans doute moins de surprise une fois dépiautées de leur emballage en chala (feuille de maïs), pour peu qu'on sache les différencier à la forme de leur ficelage – il y a là un potentiel marketing à développer, c'est certain...
Empanadas : ubiquiste, polymorphe et sybarite, les adjectifs indigestes ne manquent pas pour qualifier la plus simple, populaire et... bonne des spécialités argentines – que dis-je : sudaméricaines ! Ces petits chaussons salés et/ou sucrés se déclinent suivant les régions en une encyclopédie de saveurs dont on n'arrive que rarement à satiété.
Arboriculture : souvent cantonnées à des vallées patagones laborieusement irriguées, ou acculées au piémont de quelque sierra préandine, les zones de production fruitière font généralement figure d'oasis, et il n'est pas désagréable d'y glaner un peu de fraîcheur, d'ombre et simplement de vie après avoir traversé d'interminables no-man's lands.
Ingenios : une nappe perpétuelle de nuages grisâtres stagne sur les confins occidentaux du Chaco, accumulée au pied des premières sierras – nul phénomène météorologique, mais la fumée crachée sans relâche par les “ingenios”, raffineries sucrières émergeant des champs de canne à sucre qui envahissent les sols fertiles gagnés sur la frange des Yungas.
Ruta 40 : elle vous en fera voir de toutes les couleurs, au sens figuré comme au sens propre – depuis les tons fauves du Noroeste jusqu'aux nuances de bleu et de vert des lacs et forêts de Patagonie, c'est toute une palette de paysages grandioses qui défilent sur plus de cinq mille kilomètres, semés de multiples embuches.
Sierras Pampeanas Orientales, El Aconquija : quel dieu bâtit ce titanesque mastaba, qui oppose sa silhouette brutale au vaste chaco ? Nul ne le sait. Mais en dépit des barbelés de selva qui en garnissent le pourtour oriental, le trésor qu'Il y entreposa naguère, cette fabuleuse Rose de l'Inca, n'a pu résister aux pilleurs de sarcophages...
Dulces y golosinas – aperçu
Le football – aperçu
Poncho – aperçu
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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