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avec ses collines douces et ses colonies suisses ou allemandes, la Mésopotamie argentine entre Paraná et Uruguay offre aux nostalgiques de furtives réminiscences européennes ; irupés, palmiers et estancias se chargent heureusement de rompre ce fallacieux enchantement !
Région : Litoral
Population : 1156799 hab. – Superficie : 78781 km²
Capitale (population) : Paraná (247587 hab.)
Climat : au nord, climat subtropical similaire à Corrientes ; au sud, climat tempéré aux hivers très cléments
Quelques précisions
Ce que nous avons visité
Palacio San José – aperçu
Gilda, l'Ange de la Cumbia : décolletés pigeonnants, déhanchés langoureux, mélodies suaves – et ce nom hollywoodien un peu prétentieux... La reine de la cumbia est-elle une réincarnation de la sulfureuse égérie de la Columbia ? Entre exubérance et tragique, on tient là assurément une sainte des plus glamours.
El Palmar : c'est un parc qui tient davantage de la villégiature estivale que de la réserve sauvage et retranchée... Sa proximité avec Colón et Concordia en fait une destination privilégiée des baigneurs et des campeurs. Qu'importe l'effervescence des estivants, la gigantesque palmeraie offre de nombreux recoins tranquilles et enchanteurs.
Predelta : c'est un nom un peu bouche-trou, et du reste ce petit parc fait bel et bien la soudure entre le cours puissant du Paraná, charriant des montagnes d'alluvions, et le Delta paisible aux multiples arroyos. C'est la zone charnière où le grand fleuve se cabre, se morcèle, et commence à se dissoudre en un dédale d'îlots marécageux.
Villa Paranacito – aperçu
Géographie et thématiques culturelles
Río Paraná : le cours puissant de ce mastodonte drague les rives polychromes du Litoral argentin : la pourpre des Missions, les ocres de Mésopotamie, nénuphars et feuillages du Delta, un soupçon de pollution, et toute cette peinturlure épaisse s'en va badigeonner un estuaire que, curieusement, on s'entête à croire argenté.
Río Uruguay : plus modeste que son compère le Paraná, avec lequel il partage l'estuaire du Río de la Plata, le fleuve Uruguay offre un abord sinueux et paisible, dont les méandres hébergent de jolis brins de plage. Une frontière idyllique, qui pourtant cristallise de vives tensions politiques et environnementales entre les deux républiques sœurs riveraines.
Selva paranense : ...du moins ce qu'il en reste, car cette portion de forêt subtropicale peut pleurer sa virginité, phagocytée qu'elle est par la sylviculture et les plants de thé ou maté friands de ses sols latéritiques. Maître Toucan sur un petiribí perché peut se gausser d'un Maître Yaguareté moins alléché par l'odeur qu'acculé par les planteurs.
Espinal : à mesure que l'on gagne les confins méridionaux du chaco, l'influence du climat tempéré se ressent peu à peu, atténuant la température, distribuant les précipitations avec moins de parcimonie, élaguant finalement l'impénétrable : le paysage s'ouvre à de vastes portions de savane, et le soja s'engouffre dans cette brèche avec son avidité coutumière...
Pampa : c'est évidemment l'écosystème le plus fameux, que l'imaginaire mondial associe immédiatement à l'Argentine. Pourtant, faut-il rappeler que ni les ruminantes ni les gauchos ne sont des espèces autochtones ? Il ne reste guère plus aujourd'hui de l'écosystème original que de rares oasis. La faune, elle, s'est accommodée des villes et des enclos.
Delta et îles du Paraná : le fleuve est une forteresse que la nature a bâtie de flic et de floc pour en préserver la diversité écologique exceptionnelle des activités humaines qui dévorent ses berges. Entre les innombrables îles, des nuées d'oiseaux montent la garde. Mais dans le Delta, l'invasion portègne a déjà commencé...
Yacaré (Caïman) : pour un peu, on ne l'aurait même pas vu approcher... Voguant juste sous la surface de l'eau, ses mirettes globuleuses seules émergeant, un intempestif réflexe caudal l'a trahi en éclaboussant la coque de notre esquif... Ces monstres ont beau bouder la chaire humaine, 3 mètres de long, tout de même, ça n'est pas rien...
Palma Yatay : de prime abord, c'est un grand dadais perdu dans la savane, avec son tronc longiligne frôlant les 10m et sa chevelure ébouriffée ; une sorte de hippy dégingandé. Mais l'effet de groupe est plus saisissant ; pénétrez sous une palmeraie densément peuplée, et le bruissement des hautes palmes sera un éblouissement visuel et sonore !
Carnaval : un peu éclipsés par leurs homologues brésiliens, les carnavals de la Mésopotamie argentine ont le mérite d'être moins assaillis de touristes, et rivalisent vaillamment de couleurs et de tambours ! Une grande fête populaire où l'héritage guaraní est revendiqué fièrement avec force plumes et paillettes.
Chiricote & Ipacaá : du barouf cacophonique qu'émet une bande de chiricotes survoltés, mêlé des couinements lugubres de leurs cousins les ipacaá, émane une polyrythmie troublante, étrangement décalée et pourtant synchrone, techno minimaliste lancinante ou partition futuriste qu'un Ligeti n'eut pas reniée. Hypnotique !
Chajá : son cri pathétique se répand d'un bout à l'autre des vastes “llanos” mésopotamiens, « chajá! chajá! », signalant l'approche d'un prédateur, « chajá! chajá! », plus sûrement photographe que jaguar, « chajá! chajá! », et la grosse poule d'eau pataude et moche s'envole à tire-d'ailes comme une baudruche échappée d'une fête foraine.
Les fiches thématiques sans ancrage local particulier ne sont pas épinglées sur la carte.
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